Migrants cherchant à gagner la Grèce face à un gendarme turc sur les côtes © Reuters

Migrants: la Turquie assure que l’accord avec l’UE respectera le droit international

Le Vif

La Turquie a assuré vendredi que le projet d’accord en discussion avec l’Union européenne (UE), qui inclut une mesure très controversée de retour de tous les migrants, y compris les réfugiés syriens, vers le sol turc, respecterait le droit international.

« Il est hors de question pour nous de faire quoi que ce soit de contraire au droit international », a déclaré un responsable turc à la presse, « il est important pour nous que l’accord soit compatible avec le droit international des migrations ».

Ebauché lundi à l’occasion d’un sommet à Bruxelles et censé offrir enfin une réponse à l’afflux chaotique de réfugiés vers l’Europe, le projet d’accord prévoit la réadmission en Turquie de tous les migrants arrivés clandestinement en Grèce.

En échange, les Européens s’engageraient, pour chaque Syrien renvoyé en Turquie, à accepter un demandeur d’asile syrien sur leur territoire.

Le projet d’accord entre Bruxelles et Ankara fait l’objet de multiples critiques au sein même des 28 pays membres européens. De nombreuses ONG ont dénoncé un risque de discriminations entre réfugiés, et l’ONU l’a jugé « illégal » et a mis en garde contre de « possibles expulsions collectives et arbitraires ».

« Des milliers de personnes sont en ce moment en train de traverser (la mer Egée à partir de la Turquie) vers les îles grecques dans des conditions très périlleuses. Nous voulons mettre un terme à ça. Nous voulons faire tout ce qui est nécessaire de façon légale », a insisté le responsable turc, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat.

Ankara exige par ailleurs de l’UE le doublement de trois à six milliards d’euros de l’aide proposée par Bruxelles pour l’accueil des Syriens qui fuient la guerre dans leur pays.

La Turquie, qui héberge déjà 2,7 millions de réfugiés syriens, a par ailleurs demandé une exemption de visas dès la fin juin pour ses ressortissants voulant voyager dans l’UE et l’ouverture rapide de négociations sur cinq nouveaux chapitres d’adhésion.

Ces propositions doivent être finalisées d’ici à un sommet de l’UE les 17 et 18 mars.

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