Michel Temer. © Reuters

Michel Temer promet « une nouvelle ère » à la tête du Brésil

Le nouveau président du Brésil Michel Temer a promis mercredi « une nouvelle ère » pour la première économie d’Amérique latine, quelques heures après la destitution de Dilma Rousseff pour maquillage des comptes publics.

« Aujourd’hui nous inaugurons une nouvelle ère de deux ans et quatre mois pour remettre le Brésil sur les rails », jusqu’aux prochaines élections présidentielle et législatives fin 2018, a-t-il déclaré lors de sa première réunion de cabinet, retransmise en direct à la télévision.

« Il faudra en sortir sous les applaudissements des Brésiliens », a ajouté le nouveau président de centre droit, qui devait ensuite partir pour la Chine pour un sommet du G20 où il tentera de redorer le blason terni de la première économie d’Amérique latine.

« Cela va être difficile », a-t-il poursuivi rappelant les 11,8 millions de chômeurs dans le pays, un record. Il a annoncé sa priorité : « la création d’emplois ». « Quand les gens sont amers, et cela se voit dans les rues, c’est à cause du chômage », a-t-il souligné en demandant à ses ministres de « créer des groupes pour débureaucratiser les mesures » à prendre.

Parmi les autres mesures économiques les plus urgentes, il a cité un plafond pour les dépenses publiques et des réformes de la prévoyance sociale et du travail.

Dilma Rousseff, destituée par une large majorité des sénateurs mercredi, a fustigé un « coup d’Etat parlementaire » et annoncé une opposition féroce au nouveau « gouvernement putschiste », qui a mis fin à 13 ans de règne de la gauche au Brésil.

Sur un ton combatif, Michel Temer a déclaré qu’il « contest(ait) à partir de maintenant cette histoire de putschiste. Vous allez quelque part et (vous entendez) +Putschiste+ il faut leur répondre +le putschiste c’est vous+, qui êtes contre la Constitution, putschiste c’est celui qui propose une rupture constitutionnelle, nous ne proposons pas de rupture constitutionnelle ».

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a adressé mercredi « ses meilleurs voeux » au nouveau président brésilien Michel Temer, qui succède à Dilma Rousseff. Dans un bref communiqué, M. Ban « prend note » de la décision du Sénat brésilien de destituer Mme Rousseff et se dit « convaincu que sous la direction du président Temer, le Brésil et les Nations unies maintiendront leur étroit partenariat traditionnel ».

Michel Temer doit prononcer fin septembre un discours lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU.

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