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Merkel veut expulser plus facilement les réfugiés qui enfreignent la loi

Angela Merkel s’est dite favorable vendredi soir à un changement de la loi allemande pour faciliter l’expulsion de demandeurs d’asile ou réfugiés enfreignant la loi, à la lumière des violences du Nouvel An à Cologne.

La législation impose actuellement une condamnation d’au moins trois ans de prison pour permettre l’expulsion d’un demandeur d’asile pendant l’examen de son dossier, à la condition supplémentaire que sa vie ou sa santé ne soient pas menacées dans son pays d’origine.

La question qui se pose dorénavant est « quand perd-on son droit de séjour chez nous? », a demandé la chancelière allemande. « Et là il faut se demander s’il ne faut pas le perdre plus tôt(que ce qui est prévu aujourd’hui), et je dois dire que, pour moi, il faut le perdre plus tôt », a-t-elle ajouté lors d’une réunion avec des responsables de son parti conservateur à Mayence (sud-ouest).

« Il faut le faire pour nous et pour les nombreux réfugiés qui n’étaient pas présents lors des événements de Cologne », a-t-elle ajouté. Mme Merkel avait déjà appelé la veille à une discussion sur le sujet mais n’avait pas été alors aussi affirmative sur l’issue. Elle s’exprimait après que son gouvernement eut révélé qu’une majorité de réfugiés figurait parmi les suspects identifiés à ce jour par la police fédérale allemande pour certaines des violences commises lors du Nouvel An à Cologne. La direction de son parti, réunie à Mayence jusqu’à samedi pour débattre entre autres des conséquences de Cologne, envisage de demander que les demandeurs d’asile et les réfugiés perdent leur statut en cas de condamnation à une peine de prison ferme.

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