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Merkel paie cash ses errements dans la gestion de la crise financière grecque

La coalition de la chancelière Angela Merkel a subi dimanche, sur fond d’aide à la Grèce contestée, un camouflet électoral historique qui la met en minorité à la chambre haute du Parlement allemand.

L’alliance de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière et des libéraux (FDP), qui gouvernent ensemble à Berlin, a perdu la majorité en Rhénanie du Nord-Westphalie (NRW, ouest), l’Etat le plus peuplé d’Allemagne.

Outre un désaveu de la coalition au pouvoir à Berlin, ce résultat signifie que Mme Merkel ne peut plus compter sur une majorité au Bundesrat, qui représente les 16 Etats, ce qui va l’obliger à chercher des compromis avec l’opposition sociale-démocrate (SPD).

C’est donc à gauche qu’il faut chercher les vainqueurs du scrutin de dimanche. De manière inattendue, les socio-démocrates et leur candidate Hannelore Kraft ont tenu tête à la CDU pendant toute la soirée électorale avant de s’incliner d’à peine 6000 voix (34,5%). Les Verts effectuent une véritable performance en doublant leur score de 2005 (12,1% contre 6,2%) et Die Linke réussit son pari d’entrer au parlement régional (5,6%).

Ces scores très serrés ne dessinent cependant pas de majorité claire et les négociations ont donc débuté dès hier soir pour la formation d’une coalition de gouvernement. SPD et Verts ratant la majorité d’un seul siège, ils devront s’entendre avec Die Linke pour une coalition à trois mais les relations entre le SPD et Die Linke restent toujours tendues. Les prochains jours diront également si une grande coalition (CDU/SPD) pourrait voit le jour.

Levif.be avec Belga

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