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Me Beauthier étudie le dépôt de plaintes contre le clan Ben Ali

L’objectif de l’avocat belge et de la FIDH est de restituer aux Tunisiens des fonds détournés par le Président tunisien et sa famille.

Au nom de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH), l’avocat belge Georges-Henri Beauthier étudie la possibilité de dépôts de plaintes pour obtenir la restitution de biens mal acquis par le président Ben Ali, qui a fui la Tunisie le 14 janvier sous la pression du la révolution de jasmin, a appris mardi Le Vif.be. En collaboration avec des avocats tunisiens et français, Me Beauthier tente de localiser les pays où Zine el Abidine Ben Ali et sa famille auraient placé et investi une partie de leurs biens et où des poursuites judiciaires seraient envisageables. « D’après nos informations, Ben Ali ne possédait plus énormément de fortune en France (NDLR. : métropolitaine) et il est vain d’espérer voir des poursuites aboutir à Dubaï, aux Emirats arabes unis », où l’épouse du président, Leila Trabelsi, aurait investi, explique l’avocat belge. En revanche, il y a peut-être quelque chose à faire dans un pays d’Amérique du Sud, un DOM-TOM (NDLR.: un département ou un territoire français d’Outre-mer) ou dans un Etat méditerranéen assez fermé », souligne Me Beauthier sans préciser davantage son propos. D’après les services de renseignement français, l’épouse du président tunisien aurait quitté le pays avec 1,5 tonne d’or (pour un montant de quelque 45 millions d’euros), dérobé auprès de la Banque nationale quelques heures avant sa fuite. Quoi qu’il en soit, une coopération est active entre les organisations de défense des droits de l’homme pour trouver les moyens de restituer aux Tunisiens l’argent public détourné par le clan Ben Ali pendant 23 ans de pouvoir.

Georges-Henri Beauthier se trouvait à Tunis le 14 janvier. Il avait été dépêché par la FIDH auprès de Radia Nasraoui, l’avocate et militante des droits de l’homme, afin d’obtenir la libération de son mari, l’opposant et porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie Hamma Hammami, et celle d’un avocat stagiaire, Mohamed Mzem, tous deux emprisonnés quelques jours avant d’être libérés à la faveur du renversement du régime tunisien.

Gérald Papy

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