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Maurice Herzog est mort, à l’âge de 93 ans

Vincent Genot
Vincent Genot Rédacteur en chef adjoint Newsroom

Maurice Herzog est mort, à l’âge de 93 ans. Le 3 juin 1950, en compagnie du guide Louis Lachenal, il devient le premier homme à fouler un sommet de plus de 8 000 mètres, l’Annapurna, au terme d’une tragédie de glace et de roc.

Maurice Herzog n’aura survécu que quelques mois au livre de sa fille Félicité, l’un des bestsellers de la dernière rentrée littéraire. Elle y égratigne profondément la réputation de son héros de père.

Né le 15 janvier 1919 à Lyon, Maurice Herzog décroche le diplôme de l’Ecole des Hautes études commerciales (HEC) et du Centre de perfectionnement dans l’administration des affaires. Il s’adonne, dès qu’il le peut, à l’alpinisme.

Pour avoir restauré l’orgueil national, Herzog, le flamboyant conquistador de l’Himalaya, immortalisé à la Une de Paris Match, avec son physique à la Clark Gable, est érigé en héros national. La République lui rend tous les hommages, de Gaulle le fera entrer au gouvernement. C’est cette belle image d’Epinal, à peine égratignée par la publication posthume des Carnets du vertige de Lachenal, que Félicité Herzog, sa fille aînée, broie aujourd’hui allègrement dans un roman subtil et très enlevé, ironiquement intitulé Un héros.

Pour sa fille, le Moloch de l’Himalaya aura non seulement « laissé au sommet ses mains, ses pieds, mais aussi sa sensibilité, son humanité et l’estime de soi ».

Depuis 1995, il était membre honoraire du Comité international olympique (CIO).

Il était l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’alpinisme et à l’Annapurna, dont « Annapurna, premier 8000 », vendu à une douzaine de millions d’exemplaires et traduit en 40 langues, ce qui en en fait le best-seller absolu dans la littérature de montagne.

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