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Marikana : plus de 30 morts dans les affrontements

Plus de 30 personnes ont été tuées dans les affrontements jeudi entre grévistes et policiers à la mine de platine Lonmin de Marikana (nord-ouest de l’Afrique du Sud), a annoncé ce vendredi le ministre de la Police Nathi Mthethwa.

Interrogé par une radio, le ministre a ajouté : « De nombreuses personnes ont été blessées et le nombre (de morts) continue d’augmenter ». Ces décès s’ajoutent aux dix survenus dans les violences entre syndicats survenues depuis dimanche sur ce site minier, où plusieurs centaines de grévistes réclamaient d’importantes augmentations de salaires.

Un précédent bilan donné par les services de secours régionaux faisait état de 25 tués.

La police a ouvert le feu jeudi après-midi sur un groupe de mineurs armés de machettes, de gourdins et de barres de fer, qui refusaient de se disperser après avoir rejeté un ultimatum de la direction de la mine, qui leur intimait l’ordre de reprendre le travail sous peine de licenciement.

Le ministre a déploré cette explosion de violence, rappelant que les forces de l’ordre avaient négocié pendant trois jours avec les grévistes.

Le porte-parole de la police Dennis Adriao a affirmé que les forces de l’ordre n’avaient pas eu le choix. « La police a été attaquée lâchement par le groupe, qui a fait usage d’armes variées, dont des armes à feu. Les policiers, pour protéger leur vie et en situation de légitime défense, ont été obligés de répondre par la force », a-t-il ajouté.

Le président Zuma annonce la création d’une commission d’enquête

Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé vendredi la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur la fusillade de Marikana, où 34 mineurs grévistes ont été tués par les tirs de la police jeudi.

« Nous devons faire éclater la vérité sur ce qui s’est passé ici, c’est pourquoi j’ai décidé d’instaurer une commission d’enquête pour découvrir les causes réelles de cet incident », a déclaré devant la presse à Marikana, le chef de l’Etat, revenu précipitamment d’un sommet régional au Mozambique pour se rendre sur les lieux du drame.

Levif.be, avec Belga

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