Manifestant poing levé en signe de protestation face à la disparition de 43 étudiants mexicains, Acapulco, le 10 novembre 2014 © Reuters

Manifestations monstres au Mexique

Vêtues de noir, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté jeudi soir au centre de Mexico pour réclamer justice pour les 43 étudiants disparus fin septembre dans le sud du Mexique. Il ont également exigé la démission du président Enrique Peña Nieto.

Cette protestation est l’une des plus massives depuis la disparition des élèves le 26 septembre à Iguala. Selon trois détenus, les jeunes ont été enlevés, puis tués, leurs cadavres brûlés avant que leurs restes concassés soient jetés dans une rivière. Mais jusqu’à présent les autorités n’ont aucune trace identifiable des étudiants. Trois cortèges sont partis de trois points du centre de la ville où ont été accueillies des caravanes de parents des disparus qui ont parcouru le Mexique pour réclamer le retour de leurs enfants, avant de converger vers la place centrale de Mexico, le Zocalo. En ce jour anniversaire du déclenchement de la révolution mexicaine de 1910, les autorités ont renoncé aux traditionnels défilés militaires pour laisser les rues à la protestation et à la douleur. Des violences avaient marqué en matinée le début de cette journée de protestation près de l’aéroport international de Mexico, sans qu’aient été signalés de blessés sérieux.

Des manifestations de solidarité regroupant des milliers de personnes se sont déroulées dans plusieurs autres villes du Mexique, notamment dans l’Etat du Guerrero, à Puebla et Morelos (centre), à Chihuahua (nord), et Oaxaca (sud). Des rassemblements se sont aussi tenus dans plusieurs villes des Etats-Unis et en Amérique latine, notamment en Bolivie et au Salvador.

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