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Mali : la mission des C-130 et des hélicoptères Agusta prolongée

Le Vif

Le gouvernement a donné vendredi son accord à la prolongation jusqu’au 31 mars de la mission des deux avions de transport C-130 « Hercules » et des deux hélicoptères Agusta A109 engagés dans l’opération française Serval au Mali, répondant favorablement à une demande de Paris, a annoncé le ministre de la Défense, Pieter De Crem.

Cette décision a été prise lors du Conseil des ministres hebdomadaire. La France avait demandé cette semaine à la Belgique de prolonger l’engagement de ses deux C-130, des appareils opérant depuis la mi-janvier sous commandement français au départ d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire et mis en oeuvre par 35 militaires. Leur mission aurait dû se terminer fin février, en vertu d’une décision prise le 18 février par le Conseil ministériel restreint.

Quant aux deux Agusta affectés à des missions d’évacuation médicale, ils sont désormais basés à Gao, à quelque 1.200 km au nord-est de Bamako, la capitale malienne. Mais les hélicoptères et les 40 personnes qui les servent doivent passer vers le 15 mars de l’opération Serval vers la mission de formation et de conseil à l’armée malienne (EUTM) que l’Union européenne vient de lancer. Ils quitteront alors Gao pour s’installer sur l’aéroport de Bamako, à 60 km de l’académie militaire de Koulikoro, où se déroulera en partie la formation de quatre bataillons de l’armée malienne.

Selon la Défense, « il y a une logique militaire » à maintenir les C-130 dans la région, notamment pour assurer le transport du matériel des hélicoptères Agusta.

Après les avions français, ce sont ces C-130 belges qui ont mené le plus de vols d’approvisionnement de tous les partenaires. Au cours de 133 vols, ils ont transporté 777 passagers et presque 500 tonnes de matériel en plus de 256 heures de vol.

Le coût de cette prolongation revient à 0,2 million d’euros (coût net) en ce qui concerne le détachement C-130 et 0,3 million d’euros (coût net) pour le détachement d’A109, a précisé M. De Crem dans un communiqué. Selon le ministre, le travail fourni par ces deux détachements aériens est « très apprécié » par la France.

Un Agusta a ainsi effectué mardi une mission d’évacuation sanitaire, la seconde depuis l’arrivée de ces appareils au Mali, fin janvier. L’hélicoptère a transporté un soldat français légèrement blessé entre Tombouctou et l’hôpital militaire dit « de rôle deux » installé à Gao, a précisé un porte-parole du ministère lors de son point de presse hebdomadaire sur les opérations militaires à l’étranger.

La première évacuation médicale (« medevac » en jargon militaire) avait eu lieu le 13 février, alors que les appareils étaient encore basés sur l’aéroport de Sevaré, situé près de la ville de Mopti, à quelque 600 km au nord-est de Bamako.

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