Emmanuel Macron avec le président la Cour européenne des droits de l'Homme, Guido Raimondi. © AFP

Macron défend sa loi antiterroriste devant la CEDH

Le Vif

Le président français Emmanuel Macron a défendu mardi devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) la loi antiterroriste qui prend mercredi le relais de l’état d’urgence, affirmant qu’elle « protège (les) concitoyens mais aussi les droits de l’Homme ».

« Ce texte est efficace, respectueux et protecteur et s’inscrit dans la Convention » européenne des droits de l’homme, a-t-il dit, réaffirmant son attachement à cette convention qui « garantit aux 830 millions d’Européens une protection sans équivalent dans le monde et est un modèle pour l’humanité entière ».

La loi antiterroriste qui renforce les capacités d’intervention des forces de l’ordre en cas de menaces terroristes, a été critiquée par des ONG et la gauche radicale, qui l’estime « liberticide ».

« Nous demeurons dans le cadre de l’Etat de droit et sous le contrôle du juge. Mais la sécurité est la condition même pour que nos libertés puissent être respectées », a argué le chef de l’État.

C’est la première fois qu’un président français s’exprimait devant les 45 juges de la CEDH, dans sa grande salle d’audience.

Cette loi « n’a aucunement pour objet de pérenniser l’état d’urgence comme certains l’ont dit mais prévoit des mesures nécessaires à la protection de nos compatriotes, strictement définies, encadrées et soumises à un contrôle renforcé du juge », a aussi déclaré M. Macron à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland.

« Le terrorisme vise la société européenne, ses moeurs, le consensus moral qui est le nôtre, ce socle commun dont les fondements sont les droits de l’Homme (…). Nous n’étions pas assez préparés au terrorisme djihadiste, son idéologie mortifère, qui nous ont conduits à réorganiser profondément notre droit », a-t-il fait valoir devant les juges de la CEDH.

Le chef de l’État français a rappelé que la loi sera évaluée d’ici à deux ans et modifiée ou complétée si nécessaire.

« Nous devons protéger nos concitoyens mais aussi les droits de l’Homme car ils sont au coeur même du combat contre les terroristes, c’est ce qu’ils souhaiteraient que nous abandonnions », a-t-il conclu.

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