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Macron « a toujours l’énergie » de réformer l’Europe malgré « les résistances »

Le Vif

Emmanuel Macron a assuré vendredi qu’il avait « toujours autant d’énergie » pour réformer l’Europe malgré « les résistances » qu’il a rencontrées au sommet européen, notamment sur la taxation des géants du numérique ou les accords commerciaux.

« Rassurez-vous, j’ai toujours autant d’énergie », a déclaré le président français devant les journalistes à l’issue de deux jours de sommet à Bruxelles.

« Et je continuerai à l’avoir, mais cette énergie, si on veut qu’elle produise des effets, doit s’inscrire dans le réel » de l’Union européenne.

Il a jugé qu’il était « tout à fait normal » qu’il y ait des « divergences » dans les discussions entre dirigeants européens. Il y a ainsi « des accords et des désaccords » sur les propositions françaises de taxer les GAFA, les géants du numérique, dans les pays où ils opèrent, ou d’exercer un plus grand contrôle sur les accords commerciaux négociés par la Commission, comme actuellement avec le Mercosur et l’Amérique latine.

« Il est normal qu’une énergie rencontre des résistances, c’est le propre du mouvement dans la réalité. Sinon, vous êtes ce que l’on appelle un mobile sur coussin d’air », qui « ne va nulle part », a précisé M. Macron.

Mais « quand on met beaucoup d’énergie, beaucoup de clarté, on peut trouver des accords », selon lui.

Pour cela, l’important est « de se parler franchement » entre dirigeants, car « aussi longtemps que nous gardons nos ambiguïtés nous n’avançons pas ».

Il s’est ainsi félicité du débat qu’il a engagé sur les travailleurs détachés, accusés de favoriser le dumping social entre Etats européens.

« Je considère que l’énergie mise depuis le mois de mai a changé le paysage », a-t-il estimé, après des discussions parfois houleuses avec des pays comme la Pologne ou l’Espagne. Un compromis pourrait être trouvé lundi à Luxembourg par les ministres du Travail.

Après les discours de M. Macron sur l’Europe à Athènes et à La Sorbonne à Paris, « l’idée est de faire bouger les lignes sur tous les sujets », explique l’Elysée. « Ce qui peut en effet prendre plusieurs années », selon elle.

M. Macron s’est félicité du changement de méthode prônée par le président du Conseil européen Donald Tusk, qui veut favoriser des « échanges plus francs » entre les 28 et a prévu la tenue de 13 sommets au cours des deux prochaines années, une période cruciale marquée par le retrait attendu du Royaume Uni de l’UE au printemps 2019.

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