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Londres et l’UE lanceront les négociations du Brexit le 19 juin

Le Vif

Le Royaume-Uni et l’Union européenne entameront le 19 juin les négociations sur la sortie de l’UE, ont confirmé jeudi le ministère britannique du Brexit et la Commission européenne dans un communiqué commun.

Le ministre du Brexit David Davis et le négociateur en chef de la Commission européenne Michel Barnier, « ont convenu ce jour (jeudi) de lancer les négociations lundi 19 juin », ont-ils déclaré.

Cette date avait été convenue avant les législatives anticipées du 8 juin au Royaume-Uni. Mais le revers essuyé par la Première ministre conservatrice Theresa May, qui a perdu la majorité absolue et est toujours en négociation pour former une majorité gouvernementale, a fait craindre sa remise en cause.

Londres est supposé quitter l’Union européenne fin mars 2019, soit deux ans après le déclenchement officiel de la procédure de sortie par Mme May, le 29 mars.

Selon une source diplomatique à Bruxelles, les négociations entre MM. Barnier et Davis débuteront à 09H00 GMT. Une conférence de presse commune est prévue à 16H00 GMT.

Les 27 ont finalisé leur préparatifs depuis le 22 mai, mais ils avaient accepté de laisser du temps au gouvernement britannique, après l’annonce des législatives anticipées.

M. Barnier a déjà en tête un calendrier précis pour le déroulement des négociations, dévoilé fin mai dans un document interne de la Commission européenne.

La première étape, qui commencera le 19 juin, devra être consacrée à trouver un accord sur trois dossiers érigés en priorités par les 27: le sort après le Brexit des expatriés européens au Royaume-Uni et des Britanniques installés dans l’UE, la question de la frontière irlandaise et le « règlement financier », c’est-à-dire le paiement par Londres de toutes les engagements financiers déjà pris au sein de l’UE.

M. Barnier a indiqué fin mai espérer un accord sur ces trois points « entre octobre et décembre 2017 ». Ce qui permettrait d’entamer la seconde phase des discussions, sur le cadre de la future relation commerciale entre Londres et l’UE entre « décembre 2017 et le printemps 2018 ».

L’accord de retrait serait ensuite finalisé « vers octobre 2018 » et il resterait ainsi six mois, jusqu’en mars 2019, date prévue de la sortie effective du Royaume-Uni, « pour achever le processus de ratification » de l’accord de divorce, selon les souhaits de M. Barnier.

Côté britannique, les spéculations vont bon train depuis le revers électoral subi par Mme May, certains estimant qu’il la contraignait désormais à renoncer à sa vision d’un Brexit « dur ».

L’expression désigne le scénario dans lequel le Royaume-Uni couperait nettement tous les ponts avec l’UE, fermant ses portes à l’immigration européenne, en renonçant à tout accès au marché unique européen.

Mme May, qui a plusieurs fois affirmé préférer quitter l’UE « sans accord plutôt qu’avec un mauvais accord », n’a cependant pour l’heure donné aucun signe allant dans le sens d’un Brexit plus « doux », correspondant au souhait de certains de ses ministres et des milieux économiques.

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