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Liliane Bettencourt entendue par la juctice ce lundi

Liliane Bettencourt, en vacances dans sa résidence de Formentor, en Espagne sera de retour ce lundi 26 juillet dans son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine.

L’héritière de L’Oréal, qui a vu la menace de la saisine d’un juge des tutelles à la demande de sa fille écartée par le parquet, devrait s’expliquer sur le volet fiscal de l’affaire: les écoutes clandestines révèlent qu’elle possède au moins deux comptes en Suisse dotés de plusieurs dizaines de millions d’euros et l’existence de l’île d’Arros, aux Seychelles, dont les policiers veulent déterminer l’identité du réel propriétaire.

Les policiers de la Brigade financière ont de leur côté saisi de nombreux documents, relatifs notamment aux dispositions testamentaires de la milliardaire, lors de perquisitions visant son notaire Jean-Michel Normand.

Ces perquisitions ont été réalisées à la demande de la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquête sur un éventuel abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire.

Eric Woerth veut tourner la page

Eric Woerth attend mardi 27 juillet avec impatience. C’est en effet ce jour que le ministre du Travail doit être entendu par la justice. Présenté comme un potentiel Premier ministrable il y a encore quelques semaines, il s’est trouvé sous le feu du soupçon après la révélation à la mi-juin d’enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt.

Ces écoutes suggèrent un possible conflit d’intérêts pour Eric Woerth, à la fois ministre du Budget, de mai 2007 à mars 2010, et trésorier de l’UMP, alors que l’entourage de Liliane Bettencourt finançait ce parti au nom de la milliardaire, employait sa femme, et pourrait s’être livré à des opérations de fraude fiscale.

Au total, cinq enquêtes sont ouvertes sur différents aspects de ce qui est devenu le feuilleton de l’été. Mais, selon le parquet de Nanterre, c’est dans le cadre d’une seule enquête, portant sur les éléments révélés par les enregistrements clandestins (conflit d’intérêts, fraude fiscale), que le ministre sera entendu, tout comme l’a été sa femme le 21 juillet et l’ancien employeur de celle-ci, le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, avant elle.

Le financement de l’UMP par les Bettencourt ne devrait donc dans ce cadre être abordé qu’à la marge: si ces écoutes révèlent bien des dons de la milliardaire au parti du président Nicolas Sarkozy, rien n’indique que les montants légaux aient été dépassés. Ces accusations reposent en effet sur les déclarations réitérées de l’ex-comptable de la milliardaire, Claire Thibout, pour lesquelles un autre enquête est ouverte.

Levif.be avec L’Express.fr

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