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Libye : trois missions d’attaque au sol pour les F-16 belges cette semaine

Les chasseurs-bombardiers F-16 belges engagés dans l’opération « Unified Protector » de l’OTAN en Libye ont conduit cette semaine trois sorties d’attaque au sol qui n’ont causé aucun « dommage collatéral », a indiqué vendredi un haut responsable militaire.

Ces appareils, qui opèrent depuis la base d’Araxos (ouest de la Grèce), ont vu leurs missions évoluer en début de semaine, passant de l’attaque d’objectifs « pré-planifiés » à la « recherche et à la neutralisation éventuelle d’objectifs terrestres » visant la population libyenne, conformément au mandat défini par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU.

A trois reprises cette semaine – le lundi 4 avril, puis deux fois le mercredi 6 -, ils ont fait usage de leur système d’armes sur de telles cibles terrestres, a indiqué le lieutenant-général Michel Singelé, au cours du point de presse hebdomadaire du ministère de la Défense sur les opérations à l’étranger.

Il n’a pas précisé la nature des objectifs visés ni l’armement utilisé. Mais il s’agit plus que probablement de bombes à guidage de précision (laser ou GPS) de 500 livres (225 kilos).

A chaque fois, aucun dommage collatéral n’a été enregistré, a assuré le général Singelé, confirmant que les missions des F-16 belges avaient évolué de l’attaque d’objectifs « pré-planifiés » – et souvent liés à la défense antiaérienne du régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme des aérodromes ou des sites de missiles – vers un ciblage plus réactif, à la recherche, lors de patrouilles armées, d’objectifs en vue de leur éventuelle neutralisation.

Le général, qui dirige le service de communication de l’armée (la DG-COM), a confirmé que les F-16 belges ont dû annuler le mardi 5 une attaque en raison du risque de dégâts collatéraux, comme l’avait déjà évoqué le ministre de la Défense, Pieter de Crem, jeudi à la Chambre.

Jeudi, les pilotes ont ainsi effectué deux missions (avec à chaque fois deux avions) à la recherche d’objectifs terrestres, mais « sans engagement du système d’armes », selon l’officier.

Certains jours – comme le jeudi 31 mars, le vendredi 1er et le dimanche 3 avril, les chasseurs belges se sont contentés de missions « défensives » (des patrouilles aériennes armées pour faire respecter l’interdiction de survol décrétée pour les appareils militaires libyens).

Les F-16 belges ont entamé le dimanche 27 mars les opérations offensives depuis Araxos, d’abord dans le cadre d’une coalition internationale, puis depuis jeudi dernier sous le commandement de l’OTAN, qui a pris en charge le commandement de l’ensemble des militaires en Libye.

En Afghanistan, les six F-16 belges basés à Kandahar (sud) et qui opèrent au profit de la force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), dirigée par l’OTAN, n’ont quant à eux pas fait usage de leur armement au cours de la semaine écoulée, a indiqué un autre-parole.

Le Vif.be, avec Belga

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