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Libye : quatre missions de bombardement cette semaine pour les F-16 belges

Les chasseurs-bombardiers F-16 belges engagés dans l’opération « Unified Protector » de l’OTAN en Libye ont conduit cette semaine quatre sorties d’attaque au sol qui n’ont causé aucun « dommage collatéral », a indiqué vendredi le ministère de la Défense.

Ces appareils, qui opèrent depuis la base aérienne d’Araxos (ouest de la Grèce), ont effectué tant le jeudi 14 que le lundi 18 deux missions de recherche d’objectifs au sol qui se sont traduites par un « engagement du système d’armes », a affirmé un porte-parole du ministère lors de son point de presse hebdomadaire sur les opérations à l’étranger.

Il n’a pas précisé la nature des objectifs visés – en particulier s’ils se situaient ou non dans les environs de la ville assiégée de Misrata – ni l’armement utilisé. Mais il s’agit plus que probablement de bombes à guidage de précision (laser ou GPS) de 500 livres (225 kilos).

A chaque fois, aucun dommage collatéral n’a été enregistré, a assuré le porte-parole.

Aucun vol n’a eu lieu le samedi 16 avril et les missions des autres jours – dont le nombre a varié de une à deux par jour, avec à chaque fois deux avions – se sont déroulées sans bombardement.

Depuis le 4 avril, les missions des F-16 belges ont évolué de l’attaque d’objectifs « pré-planifiés » – et souvent liés à la défense antiaérienne du régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme des aérodromes ou des sites de missiles – vers un ciblage plus réactif, à la recherche, lors de patrouilles armées, d’objectifs terrestres visant la population libyenne, conformément au mandat défini par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le ministère de la Défense se refuse aussi à diffuser le moindre chiffre sur la consommation de munitions, contrairement notamment à son homologue français, qui a admis avoir tiré pour la première fois onze missiles de croisière Scalp-Eg sur un site militaire des forces du colonel Mouammar Kadhafi – en fait la base aérienne de Mun.

Paris, en pointe dans l’intervention en Libye, a aussi indiqué avoir détruit au minimum, depuis le 19 mars, date du débat des bombardements plus d’une vingtaine de véhicules blindés, deux porte-chars, quatre lanceurs sol-air, cinq avions léger Galeb, deux hélicoptères Mi-35, deux postes de commandement, deux dépôts de munitions – dont l’un attaqué en coopération avec les Anglo-Saxons, selon le site spécialisé Le Mamouth du journaliste Jean-Marc Tanguy.

Du côté belge, la Défense a exceptionnellement diffusé le 30 mars des images montrant la destruction d’un avion – un chasseur Sukkhoi Su-22 aux ailes caractéristiques à géométrie variable – isolé sur un aérodrome libyen et d’un « shelter » (abri bétonné pour avions).

Les mêmes images avaient été montrées, quasiment sous le seau du secret et avec un luxe de précautions (comme l’écartement de toute caméra, appareil photo, GSM ou ordinateur portable) à des journalistes qui avaient rejoint le ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), deux jours plus tôt sur la base d’Araxos. Depuis, plus aucune image n’a été rendue publique, sauf, sur le site internet du ministère, d’une photo d’un F-16 belge survolant Tripoli, la capitale libyenne.

En Afghanistan, les six F-16 belges basés à Kandahar (sud) et qui opèrent au profit de la force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), dirigée par l’OTAN, n’ont quant à eux pas fait usage de leur armement au cours de la semaine écoulée, a indiqué le autre-parole.

Le Vif.be, avec Belga

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