Le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj © REUTERS/Leonhard Foeger

Libye: premières frappes américaines contre l’EI à Syrte

Le Vif

Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir mené leurs premières frappes contre le groupe Etat islamique (EI) dans son bastion de Syrte, en Libye, précisant que ces raids avaient été conduits à la demande du gouvernement d’union libyen et qu’il n’y aura aucun soldat américain au sol.

« A la demande du gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, les forces armées des Etats-Unis ont conduit des frappes précises contre des cibles de l’EI à Syrte en Libye », a confirmé dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, quelques minutes après que le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, eut annoncé à la télévision ces premiers bombardements américains.

Le dirigeant libyen avait affirmé que ces opérations avaient « infligé de lourdes pertes » aux jihadistes.

Les frappes sur le fief des islamistes armés à Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, « vont se poursuivre », a ajouté le porte-parole de la Défense américaine.

De son côté, un responsable de la Maison Blanche a expliqué que le président Barack Obama avait « autorisé les forces armées américaines à effectuer des frappes en appui aux forces du gouvernement d’union nationale et à la demande du Premier ministre Fayez al-Sarraj ».

L’aide des Etats-Unis au pouvoir libyen dans sa lutte contre l’EI « se limitera aux frappes et au partage de renseignements » et aucun soldat américain « ne participera aux opérations terrestres du GNA », a tenu à souligner ce responsable.

Les forces du GNA libyen soutenu par l’ONU tentent de reprendre la totalité de Syrte dans laquelle elles sont entrées le 9 juin et où elles assiègent depuis les jihadistes. Les pro-GNA ont toutefois été ralentis par la forte résistance de l’EI qui mène des contre-attaques, notamment en perpétrant des attentats suicide à la voiture piégée.

Depuis le début des opérations, environ 280 membres des forces gouvernementales ont été tués et plus de 1.500 blessés, selon des sources médicales à Misrata (200 km à l’est de Tripoli), siège du commandement de l’opération militaire.

L’EI avait profité du chaos dans lequel était plongée la Libye depuis la chute de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi pour s’emparer de Syrte en juin 2015.

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