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Libye : pas d’intervention de l’Otan prévue pour le moment

L’OTAN ne prévoit aucune intervention en Libye mais se prépare cependant à « toute éventualité ».

C’est ce qu’à affirmé à Bruxelles ce jeudi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.

L’Alliance Atlantique suit la situation sur le terrain de manière attentive et tient compte des appels émanant de l’opposition à Benghazi, avant-garde de la contestation anti-Kadhafi, qui réclame des frappes aériennes étrangères dans le but de maintenir sa position face aux forces du régime de Kadhafi. Malgré les demandes de Benghazi l’ONU n’a pas encore autorisé l’usage de la force.

A Washington, de hauts responsables militaires ont indiqué qu’il n’y avait pas de consensus jusque là à l’OTAN sur une intervention militaire et que la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne serait « extraordinairement » compliquée.

Les opinions à propos d’une éventuelle intervention en Libye sont assez divergentes compte tenu de la réaction incertaine de la part du monde arabe. La complexité de l’opération ainsi que la possibilité que l’Alliance puisse élargir son champ d’action favorise également les réticentes face à toute intervention.

La Ligue arabe a fait savoir qu’elle pourrait soutenir la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, mais reste toutefois opposée à une intervention militaire.

En France comme ailleurs, on redoute qu’une intervention de l’OTAN ne « ressoude contre le nord de la Méditerranée les opinions publiques et les peuples arabes » a mis en garde le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
Sur le plan pratique, l’Alliance de 28 pays aurait les moyens de réaliser une zone d’exclusion aérienne malgré sa complexité et la lourdeur des moyens à mettre en oeuvre.

Cela rendrait nécessaire le déploiement d’avions de surveillance de type AWACS, dont une flotte de l’OTAN est basée en Allemagne et que possèdent à titre individuel les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, mais également des avions de chasse pour repérer les vols suspects et réaliser les interceptions.

La Turquie non plus ne semble pas favorable à une intervention : « L’OTAN n’a rien à faire là-bas », a déclaré lundi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Le Vif.be, avec Belga

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