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Libye : les libéraux se disent en avance dans la plupart des régions

Les Libyens ont réussi samedi leurs premières élections libres après des dizaines d’années de dictature sous Mouammar Kadhafi, malgré des violences et des opérations de sabotage de militants autonomistes dans l’Est.

Huit mois après la fin du conflit armé qui a provoqué la chute puis la mort de Mouammar Kadhafi, quelque 2,8 millions d’électeurs étaient appelés à choisir les 200 membres du « Congrès national général », où les islamistes espèrent remporter le même succès que leurs voisins tunisiens et égyptiens.

Le taux de participation au scrutin a atteint 60%, selon les résultats préliminaire annoncés par la Commission életorale dans la soirée. La coalition des libéraux libyens a affirmé dimanche que des « rapports préliminaires » faisaient état de son avance par rapport à ses concurrents « dans la plupart des circonscriptions » du pays après les élections législatives de samedi.

La journée a néanmoins été endeuillée par la mort d’une personne près d’un bureau de vote à Ajdabiya, dans l’est du pays, dans des circonstances peu claires.

Elections historiques

L’Union européenne a salué samedi les élections « véritablement historiques » en Libye, soulignant qu’elles s’étaient déroulées « dans un climat de liberté », tandis que Londres a fait état d’une « étape importante » et un moment « historique » pour ce pays sur sa route vers la liberté.

Les résultats préliminaires devraient être annoncés « à partir de lundi ou mardi », selon la Commission.

Alexander Graf Lambsdorff, qui dirige une équipe de 21 observateurs de l’Union européenne, a indiqué que le scrutin s’était globalement bien passé. « Nous avons vu des électeurs venant en grand nombre aux bureaux de vote de façon pacifique et ne craignant pas les intimidations, malgré des perturbations dans l’Est et des tensions dans le Sud », a-t-il dit, en soulignant que « cette élection représente un évènement historique pour la Libye ».

Des centaines de Tripolitains ont convergé après le vote vers la place des martyrs au centre de la capitale pour fêter l’évenement jusqu’à une heure tardive de la nuit. La joie était tout aussi palpable à Benghazi, malgré les appels au boycott et au sabotage du scrutin lancés par les partisans de l’autonomie.

Nouvelle période de transition

En votant dans sa ville de Baïda (est), Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT au pouvoir) qui doit s’effacer devant la nouvelle Assemblée, a estimé que cette journée établissait « les fondements d’une Libye nouvelle ».

Avec 3.702 candidats et plus de 100 partis en lice, les pronostics sont difficiles, mais trois formations sortent du lot: les islamistes du Parti de la justice et de la construction (PJC), issu des Frères musulmans, ceux d’Al-Watan, dirigés par l’ex-chef militaire controversé de Tripoli Abdelhakim Belhaj, et les libéraux réunis dans une coalition lancée par l’ex-Premier ministre du CNT Mahmoud Jibril.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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