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Libye : du sang neuf ? « Oui… mais avec Kadhafi ! »

Seif al-Islam exclut toute fin de règne pour son père, Mouammar Kadhafi : « Nous voulons du sang neuf, voilà ce que nous voulons pour l’avenir de la libye. Mais parler du départ du guide, c’est vraiment ridicule ! »

Seif al-Islam, fils de Mouammar Kadhafi, a prévenu que « parler du départ » du dirigeant libyen était « vraiment ridicule » même s’il a concédé que le pays avait besoin de « sang neuf », lors d’une interview accordée ce week-end à la télévision BFM TV et diffusée lundi.

« Il ne veut pas tout contrôler, il est à un âge avancé, a déclaré le fils du colonel Kadhafi. Nous voulons porter sur le devant de la scène une nouvelle élite, une élite de jeunes qui gouvernent le pays, qui gèrent les affaires locales. Nous voulons du sang neuf, voilà ce que nous voulons pour l’avenir de la libye. Mais parler du départ du guide, c’est vraiment ridicule ! »

Depuis le début de l’insurrection, « tout a changé » dans le pays, a-t-il poursuivi : « La Libye future sera complètement différente de la Libye que vous avez connue jusqu’à présent, avec le guide, avec Seif, avec le peuple, avec l’est, avec l’ouest, avec le sud de la Libye nous sommes tous une famille unie et nous construirons une Libye nouvelle. »

Le pouvoir du leader libyen a accepté la « feuille de route » proposée ce week-end par l’Union africaine (UA) qui prévoit la cessation immédiate des hostilités, un acheminement facilité de l’aide humanitaire et le lancement d’un dialogue entre les parties libyennes en vue d’une transition. Mais la rébellion libyenne a rejeté lundi ce cessez-le-feu, se disant opposée à toute médiation ne prévoyant pas un départ de Mouammar Kadhafi.

Seif al-Islam fustige l' »erreur historique » de la France

Le fils de Mouammar Kadhafi a par ailleurs estimé que la France, à l’origine de l’intervention militaire en Libye, avait commis une erreur « historique » : « Au regard des projets nombreux qui étaient engagés en Libye », le président français Nicolas Sarkozy « était l’allié le plus proche de la Libye et, par conséquent, il n’y a aucune raison d’engager un conflit entre la France et la Libye. C’est une erreur historique. »

Seif al-Islam a accusé le Qatar d’avoir « réussi à vendre » à la France et à la Grande-Bretagne « l’idée selon laquelle le régime libyen était une mascarade et que la Libye était un gâteau que l’on pouvait se partager, que le pétrole libyen pouvait être partagé. La France ne retirera pas un seul euro de cette guerre qui est menée en Libye. La France est perdante de cette situation de chaos. »

La France a été en pointe, avec la Grande-Bretagne, pour convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU d’autoriser l’usage de la force contre Mouammar Kadhafi pour protéger les populations civiles dans ce pays en proie à une insurrection depuis la mi-février.

LeVif.be, avec Belga

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