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Les taxis se mobilisent à travers l’Europe Uber

Le Vif

De Londres à Rome en passant par Berlin et Paris, les taxis vont protester mercredi contre la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeurs (VTC) et en particulier celle de la société américaine Uber, qui cristallise leurs craintes.

Le mouvement de protestation est parti de Grande-Bretagne où les célèbres taxis noirs, qui travaillent pourtant à côté des VTC depuis des dizaines d’années, s’inquiètent de la place croissante prise par la société californienne. Leur crainte est partagée par leurs collègues d’autres pays, qui ont décidé de les suivre et de lancer un mouvement de grève européen, une première.

« Uber ne respecte pas de manière délibérée les réglementations en vigueur et ils disposent en plus de moyens très importants » avec une valorisation de 17 milliards de dollars, résume Serge Metz, PDG de la centrale française de radio-taxi Taxi G7. A Rome, les chauffeurs envisagent de faire une « grève à l’envers », c’est-à-dire de travailler toute la journée et de ne faire payer qu’un maximum de 10 euros la course pour travailler comme la concurrence, « sans règles, aussi longtemps que nous voulons », selon Taxistory, le blog des chauffeurs de taxi. Ceux de Milan seront en grève de 08H00 à 22H00, tout en assurant le service minimum (transport des personnes âgées, malades et handicapées).

En Allemagne, des manifestations sous forme de cortège sont prévues dans l’après-midi à Berlin et à Hambourg, selon le directeur de la Fédération des taxis et voitures de location (BZP), Thomas Grätz, qui appelle le législateur « à agir contre la concurrence illégale » de Uber et des autres services de ce genre. Les taxis allemands sont opposés notamment à UberPop, qui met en relation des clients avec des personnes privées disposant d’un permis de conduire et d’une voiture. En France, une partie des adhérents des fédérations patronales doit se rassembler aux aéroports parisiens d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle demain à partir de 06H00 avant de converger en début de matinée vers Paris. Le risque de pagaille routière dans la capitale et sa périphérie est d’autant plus grand que la manifestation s’annonce concomitante à un autre mouvement de grève, dans les transports ferroviaires (SNCF).

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