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Les Républicains appellent à voter « contre Marine Le Pen »

Le Vif

Les Républicains, dont le candidat François Fillon est arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle dimanche, appellent à voter « contre Marine Le Pen », ont-ils indiqué lundi dans un communiqué, à l’issue de leur bureau politique.

« Face au Front national, l’abstention ne peut être un choix, nous appelons à voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l’élection présidentielle, et nous engagerons dès demain (mardi) la campagne des législatives avec notre projet d’alternance, le seul capable de redresser la situation en France », indique le parti conservateur, sans citer le nom d’Emmanuel Macron.

« N’ayant plus la légitimité », Fillon ne mènera pas les Républicains aux législatives

François Fillon, jugeant qu’il n’a plus la légitimité nécessaire, avait annoncé au début de la réunion qu’il ne mènerait pas la campagne pour les législatives.

Le député de la 2e circonscription de Paris est arrivé 3e du premier tour de la présidentielle, avec 19,91%.

« J’ai conscience de votre désarroi, j’ai mal pour nos électeurs et nos militants. Je pense à eux, à leur colère et à leur tristesse. Ils n’ont rien à se reprocher. J’étais leur chef, j’ai été battu, je ne me dérobe pas », a déclaré M. Fillon.

En référence au scandale lié à l’emploi présumé fictif de sa femme, il estime que la « grande espérance » enclenchée par sa victoire à la primaire a été « brisée par un pilonnage intensif dont l’ampleur restera dans les annales des campagnes présidentielles ».

Quant aux législatives des 11 et 18 juin, M. Fillon « persiste à penser » que la « ligne politique – cette synthèse (qu’il) s’est efforcé d’incarner entre la liberté et l’autorité, la tradition et la modernité, le patriotisme et l’Europe – répond aux attentes d’une large partie des Français ». « L’élection présidentielle est une chose: il s’agit d’éviter à notre pays le choc de l’extrême droite. Mais avec les législatives, une autre bataille commence. J’ai la certitude que Les Républicains peuvent obtenir un score favorable qui sera utile à la France. Pour cela, je vous invite à rester unis et à ne pas vous disperser dans des combinaisons pré-électorales », a-t-il ajouté.

« Le combat est désormais entre vos mains. Je n’ai plus la légitimité pour le livrer avec vous. Je vais redevenir un militant de coeur parmi les autres. Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille. Au revoir et bonne chance », a conclu l’ancien Premier ministre, avant de quitter le bureau politique.

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