Emmanuel Macron © REUTERS

Les propositions d’Emmanuel Macron pour l’Europe

Le Vif

Voici les principales propositions d’Emmanuel Macron pour relancer l’Union européenne, présentées mardi à Paris.

– Défense

Créer une force commune d’intervention européenne pour 2020, un budget de défense commun et une « doctrine commune » pour agir.

Mettre en place au plus vite le Fonds européen de défense, la coopération structurée permanente et les compléter par une « initiative européenne d’intervention » pour intégrer les forces armées européennes.

– Terrorisme et sécurité

Créer une Académie européenne du renseignement pour « assurer le rapprochement de nos capacités de renseignement ».

Créer une « force commune de protection civile » notamment pour aider en cas de catastrophes naturelles.

– Migrations

Créer un Office européen de l’asile et une police européenne des frontières « pour maîtriser efficacement nos frontières, accueillir dignement les réfugiés (…) et renvoyer rapidement ceux qui ne sont pas éligibles au droit d’asile ».

Objectif: accélérer et harmoniser les procédures, mettre en place des fichiers interconnectés et des documents d’identité biométriques sécurisés.

Installer un programme européen de formation et d’intégration pour les réfugiés.

– Développement durable

Fixer un « juste prix » pour le carbone, d’au moins 25 à 30 euros la tonne.

Mettre en place un programme industriel de soutien aux véhicules propres et aux infrastructures nécessaires (bornes de recharge…)

Créer une « force commune de contrôle » qui assure la sécurité alimentaire des Européens.

– Numérique

Créer une Agence européenne pour l’innovation, finançant en commun des champs de recherche nouveaux, comme l’intelligence artificielle

Taxer les entreprises numériques et réguler les grandes plateformes.

– Economie et social

Faire de la zone euro le coeur de la puissance économique de l’Europe dans le monde.

Créer un budget qui permette de financer des investissements communs, avec des impôts liés à ce budget.

Assurer la convergence sociale et fiscale des pays de l’UE en fixant des critères qui rapprochent progressivement les modèles sociaux et fiscaux.

Le respect de ces critères conditionnerait l’accès aux fonds de solidarité européens.

Définir une fourchette de taux d’impôt sur les sociétés pour 2020 aini qu’un salaire minimum, adapté à la réalité économique de chaque pays, et encadrer la concurrence par les niveaux de cotisations sociales.

Créer une taxe sur les transactions financières affectée à l’aide au développement.

– Culture et savoir

Que chaque jeune Européen ait passé au moins 6 mois dans un autre pays européen (50% d’une classe d’âge en 2024) et que chaque étudiant parle deux langues européennes d’ici à 2024.

Créer des Universités européennes, réseaux d’universités qui permettent d’étudier à l’étranger et de suivre des cours dans deux langues au moins.

– Démocratie

Pendant six mois, des « conventions démocratiques », débats nationaux et locaux sur la base de questions communes dans toute l’UE, seront organisées en 2018 dans tous les pays de l’UE volontaires pour définir la feuille de route de demain.

Renforcer le Parlement européen par des listes transnationales, dès 2019, en utilisant le quota des députés britanniques partants.

Qu’en 2024 la moitié du Parlement européen soit élue sur ces listes transnationales.

Juncker salue un « discours très européen »

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a salué mardi le « discours très européen » prononcé par le chef de l’Etat français Emmanuel Macron à La Sorbonne, le remerciant pour son « soutien au travail des institutions » de l’UE.

« Un discours très européen de mon ami @Emmanuel Macron », a écrit le chef de l’exécutif européen sur son compte Twitter avant même la fin du discours. « L’Europe a besoin de courage », a-t-il ajouté.

Le chef de cabinet allemand de M. Juncker, l’influent Martin Selmayr, a également applaudi le discours du président français, qu’il a commenté en direct par une rafale de tweets.

« Rarement l’Europe a vu une telle convergence de vue entre un président français et un président de la Commission », s’est-il notamment félicité. « Quelques nuances, oui. Mais aussi de fortes convergences », a-t-il relevé.

« Les idées d’Emmanuel Macron pour renforcer la zone euro » seront « discutées lors du sommet sur l’euro en décembre », avec « les propositions » de M. Juncker, a également précisé M. Selmayr.

Des commissaires européens ont également salué sur Twitter les prises de position pro-européennes de M. Macron, tout en soulignant parfois que ses propositions correspondaient à des projets déjà lancés ou proposés par l’exécutif européen.

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