George Pell © Reuters

Les prêtres doivent signaler les abus d’enfants dont ils auraient pris connaissance

Les prêtres qui recevraient des aveux relatifs à des abus d’enfants dans le confessionnal devraient être poursuivis s’ils ne rapportent pas ces faits à la justice, estime la commission royale d’enquête australienne des réponses institutionnelles aux abus sexuels d’enfants dans un rapport diffusé lundi.

La commision royale d’enquête australienne des réponses institutionnelles aux abus sexuels d’enfants a proposé au total 85 modifications législatives destinées à protéger les enfants, alors que l’Australie est secouée par un scandale qui est remonté jusqu’au Vatican.

Il ne devrait y avoir « aucune excuse, protection ou privilège » pour les prêtres qui n’avertissent pas la police après avoir entendu des aveux lors d’une confession, estime la commission.

« Nous avons des preuves que des auteurs de crimes ont été confessés les abus dont ils étaient coupables, avant de recommencer et de demander le pardon une nouvelle fois », stipule le rapport.

La commission enquête depuis quatre ans sur les réponses apportées par des institutions comme les églises, écoles, orphelinats et clubs de sports dans des cas d’abus sexuels d’enfants. Son travail a déjà permis de faire la lumière sur des tentatives de dissimulation des autorités et des ecclésiastiques.

Le cardinal George Pell, ancien archevêque de Melbourne et de Sydney et actuel numéro trois du Vatican, est lui-même inculpé dans ce scandale au retentissement international.

En février, la commission a indiqué que 7% des prêtres catholiques australiens ont été accusés de faits à caractère pédophile entre 1950 et 2009. Au total, plus de 4.400 abus ont été rapportés au cours de cette période.

La commission royale d’enquête doit remettre son rapport final le 15 décembre.

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