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Les plats cuisinés devront afficher l’origine des ingrédients en France

Le Vif

D’où vient la viande dans mon plat de lasagnes ou le lait de mon fromage? Les consommateurs français pourront le savoir à partir du 1er janvier grâce à l’étiquetage de l’origine des ingrédients des plats cuisinés, une expérience unique en Europe.

Aujourd’hui seul l’étiquetage de l’origine des produits bruts (lait, vin, huile..) est permis en Europe.

L’étiquetage des produits transformés était réclamé depuis longtemps par les associations de consommateurs, notamment depuis le scandale des lasagnes à la viande de cheval en 2013.

Un appel largement relayé par les agriculteurs français en crise qui voient dans cette mesure un soutien à leurs exploitations et un encouragement à la promotion et l’achat de produits 100% français.

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a obtenu en mars un feu vert de la Commission européenne pour pouvoir tester à titre expérimental ce mode d’étiquetage en France pendant deux ans, jusqu’au 31 décembre 2018.

Le décret qui rend obligatoire l’indication de l’origine du lait ainsi que des viandes, utilisés en tant qu’ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées, avait été publié en août.

Pour les moussakas et autres raviolis, les professionnels de l’agro-alimentaire n’attendaient plus que la fixation du seuil rendant obligatoire l’étiquetage de l’origine des viandes.

C’est aujourd’hui chose faite:

Seuls les produits transformés avec 100% de viande française ou 100% de lait français pourront porter l’étiquette « Produit d’origine française », selon le ministère.

Mais M. Le Foll a précisé jeudi que le seuil rendant obligatoire l’étiquetage de l’origine des viandes dans les produits transformés sera fixé à 8%, et à 50% pour le lait.

Au delà de ces seuils, les plats préparés devront obligatoirement mentionner l’origine du produit étranger: pour la viande, le pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux. Pour le lait: le pays de collecte, de conditionnement et de transformation.

« L’industrie agroalimentaire va devoir se faire à l’idée que les consommateurs veulent la transparence », a déclaré à l’AFP le président de l’association de défense des consommateurs l’UFC-Que Choisir, Alain Bazot.

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