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Les organisations patronales plaident pour un débat serein sur le TTIP

Les organisations patronales plaident jeudi pour un « débat serein » sur le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, plus connu sous l’acronyme TTIP, alors que plusieurs manifestations anti-TTIP sont prévues du 15 au 17 octobre à l’approche du 11e round de négociations qui débutera lundi prochain.

Selon la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), l’Union wallonne des entreprises (UWE), la Chambre de commerce de Bruxelles (Beci) et les organisations flamandes Voka, Unizo et Boerenbond, les négociations en cours doivent aboutir à un « accord commercial et d’investissement large, ambitieux et équilibré ».

Face aux craintes exprimées par la population, une pétition demandant l’arrêt des négociations a notamment récolté plus de trois millions de signatures dans l’Union européenne. Les organisations patronales plaident, elles, pour un « débat objectif » et dénoncent la tournure parfois « purement émotionnelle ou idéologique » prise par les discussions. Selon elles, les avantages tant pour les entreprises que pour les consommateurs sont bien moins souvent mis en avant que les peurs de voir nos standards minés, alors même que « la Commission européenne n’est pas mandatée pour affaiblir nos normes environnementales et sociales ».

Les organisations rappellent également que le mécanisme d’arbitrage qui cristallise les craintes, à savoir l’ISDS, est déjà présent dans plus de 1.400 accords d’investissement conclus par les États membres.

Si toutes avancent les plus-values que représenterait un accord de libre-échange entre les deux plus grandes économies du monde pour les entreprises (fin des obstacles douaniers et tarifaires pour les PME, meilleur accès aux marchés publics américains…), elles ne souhaitent par pour autant signer un accord « à n’importe quel prix ». Néanmoins, elles rappellent qu’il s’agira d’évaluer en temps voulu le résultat final, l’accord n’existant pas encore.

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