© AFP

Les négociations pour éviter un Brexit sont « difficiles »

Le Vif

Les négociations sur les réformes demandées par David Cameron en amont d’un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE sont « difficiles », a reconnu la Commission européenne, mais « la volonté politique » de trouver un accord « est assez forte ».

« Il ne reste plus que quelques semaines » avant le Conseil des 18 et 19 février durant lequel les dirigeants européens veulent trouver un accord avec le Premier ministre britannique sur les réformes qu’il réclame, « mais il reste des questions difficiles à résoudre », a expliqué le négociateur en chef de la Commission européenne, Jonathan Faull.

Les premières propositions visant à répondre aux revendications de M. Cameron, pour qu’il fasse campagne en faveur d’un maintien de son pays dans l’Union, devraient être faites aux Etats membres début février, selon des diplomates. Mais « les négociations sont difficiles. Ce sont des sujets très difficiles, politiquement et juridiquement, au Royaume-Uni mais aussi pour les autres 27 Etats membres et pour l’architecture légale (de l’UE) dont la Commission défendra l’intégrité », a ajouté M. Faull, au cours d’une audition devant le Parlement européen.

« Des questions fondamentales sont posées. Que signifie une Union toujours plus étroite ? Quelle est la relation entre les pays partageant l’euro et les autres ? Comment le marché unique opère-t-il dans ces circonstances ? Sans oublier la question de la liberté de circulation des travailleurs, et les conditions dans lesquelles ils sont traités par les Etats membres », a-t-il énuméré. « Ce sont tous des sujets importants, ce n’est pas du tout dérisoire. Et des opinions très tranchées ont été exprimées. Donc ce n’est pas facile du tout », a reconnu M. Faull.

Attentes renforcées

Mais « les attentes ont été renforcées quant à un accord possible en février » pendant le dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européens, à la mi-décembre à Bruxelles, selon ce haut fonctionnaire européen de nationalité britannique. « De ce que je peux voir, la volonté politique de résoudre le problème est assez forte », a-t-il jugé.

Interrogé pour savoir si la Commission européenne travaillait sur un solution alternative, un « plan B », selon l’issue du référendum promis par M. Cameron, son porte-parole, Margaritis Schinas, a répondu par la négative. « La Commission ne travaille sur aucun ‘plan B’. Nous oeuvrons à un accord équitable avec la Grande-Bretagne en vertu du mandat du Conseil européen des 17 et 18 décembre », a affirmé M. Schinas.

Intérêts communs

M. Faull avait été nommé par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à la tête d’une « task force » sur le référendum que M. Cameron a promis d’organiser d’ici fin 2017.

« La Commission européenne travaille pour garder le Royaume-Uni dans l’UE, car nous pensons que c’est dans l’intérêt de l’Union et, sans vouloir interférer aucunement dans le débat, nous pensons que c’est aussi dans l’intérêt du Royaume-Uni », a-t-il plaidé.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire