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Les médias accusent le Front national d’entraver la liberté de la presse

Le Vif

Les rédactions de près d’une trentaine de médias français, dont l’AFP, ont signé une pétition qui proteste contre la décision du parti d’extrême droite Front national de « choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen », qualifiée au second tour de la présidentielle.

« A l’occasion de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, le Front national a décidé de choisir les médias qui sont autorisés à suivre Marine Le Pen. Plusieurs titres de presse ont ainsi vu leur représentant tenu à l’écart de toute information et de toute possibilité de suivi sur le terrain de la candidate du Front national », indique le texte.

« Nous protestons de la manière la plus ferme qui soit contre cette entrave à la liberté de faire notre métier et de remplir notre devoir d’informer », poursuivent les signataires, en relevant qu’il « n’appartient pas à une formation politique, quelle qu’elle soit, de décider des médias habilités à exercer leur rôle démocratique dans notre société ».

Ce texte a été signé par les sociétés de journalistes de grandes chaînes de télévision (TF1, France 2, France 24, BFMTV…), de grands titres de presse (Le Figaro, Le Monde, L’Obs, Libération…) et de plusieurs radios (France Info, France Inter…).

Cette pétition intervient après une série de cas où des journalistes se sont vu interdire l’accès à des événements où se rendait Mme Le Pen, qui affrontera le 7 mai dans les urnes le centriste Emmanuel Macron.

Dans son rapport 2017 sur la liberté de la presse dans le monde, publié mercredi, Reporters sans frontières (RSF) souligne le « climat violent et délétère » qui règne actuellement en France, avec des attaques verbales contre les médias qualifiés de « menteurs » pendant la campagne présidentielle « où il devient normal d’insulter les journalistes, de les faire siffler et huer lors de meetings ».

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