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Les islamistes remportent 65 % des voix en Egypte

Les listes des Frères musulmans, du parti salafiste Al-Nour et du parti Wassat (islamistes modérés) ont remporté 65,25 % des voix pour cette première phase des législatives égyptiennes.

Les listes des partis islamistes, parmi lesquels les Frères musulmans, ont remporté plus de 65 % des voix au premier tour des législatives en Egypte, selon des chiffres fournis à l’AFP par Youssri Abdel Karim, secrétaire général de la Haute commission électorale.

Les listes de l’influente confrérie, du parti salafiste Al-Nour et du parti Wassat (islamistes modérés) ont précisément remporté 65,25 % des voix pour cette première phase des législatives marquant la rupture avec l’ère Moubarak, selon ces données officielles.

Egypte : « modérés », les Frères musulmans tentent de se démarquer des salafistes

Les Frères musulmans, donnés gagnants des premières élections législatives égyptiennes post-Moubarak, ont assuré samedi représenter un islam « modéré », se démarquant des fondamentalistes salafistes qui les talonnent.

« Les craintes (des libéraux) sont infondées et n’ont rien à voir avec la réalité, a déclaré leur porte-parole, Mahmoud Ghozlane. Nous représentons un islam centriste et modéré, nous n’imposons rien par la force. Le changement vers lequel nous tendons se fera de manière graduelle. » Ce changement se fera au niveau politique, économique et social, a-t-il ajouté sans toutefois fournir plus de détail.

« Nous espérons que les gens distinguent les différents mouvements et ne mettent pas tous les islamistes dans le même panier », a-t-il par ailleurs déclaré, faisant référence au parti Al-Nour qui se réclame du salafisme. Leur score « est supérieur à ce que nous attendions », a admis le porte-parole.

Le salafisme est un courant rigoriste de l’islam sunnite fondé sur une interprétation stricte et littérale du Coran. Les salafistes prônent l’application intégrale de la charia (loi islamique) avec la séparation stricte entre les sexes, et appellent à purifier l’islam de toute influence étrangère.

Interrogé sur une éventuelle coalition avec Al-Nour, crédité avec les Frères musulmans de près de 70 %, Mahmoud Ghozlane a jugé cette question « prématurée ». Avant le scrutin, la confrérie, durement réprimée sous le régime de Hosni Moubarak, s’était prononcée en faveur d’un système parlementaire, désireuse de limiter les pouvoirs du chef de l’Etat dans un pays qui a chassé en février son président. Avant de nuancer samedi cette position.

« En théorie, nous sommes pour que le parti qui obtient le plus de sièges forme le gouvernement mais le Conseil militaire (au pouvoir depuis le départ de Moubarak) est encore là et nous sommes toujours sous le régime présidentiel, nous acceptons la situation actuelle », a dit Mahmoud Ghozlane.

LeVif.be, avec Belga

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