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Les hindous envahissent le Gange pour la Kumbh Mela

La ville d’Haridwar, dans le nord de l’Inde, accueille actuellement la fête de la « Kumbh Mela », le plus grand pèlerinage religieux au monde. Plus de dix millions de croyants devraient se baigner dans les eaux du Gange pour se laver de leurs péchés.

Le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela se déroule cette année à Haridwar, sur les bords du Gange. Les pèlerins se succèdent à un rythme effréné du 14 janvier au 28 avril et se baignent tous dans le fleuve sacré. Ils souhaitent s’acquitter de leurs péchés, leurs mauvaises actions et intentions passées ou présentes.

Mais les fidèles espèrent aussi la bénédiction du fleuve pour améliorer leur future réincarnation. A cet instant, lors de prières communes, ils ne représentent plus qu’une seule entité, une seule âme, en opposition à toutes les strates sociales très importantes en Inde: les castes, le sexe ou la richesse.

Des astrologues érudits fixent certaines dates du calendrier, en fonctions des différentes lunes, qui deviennent les journées de bains rituels. Ainsi, selon un haut responsable en charge de la communication, 6,7 millions de personnes attendent déjà la journée de mercredi, une des dates les plus importantes, pour se purifier.

La Kumbh Mela rappelle une bataille de la mythologie hindoue. Les dieux et les démons s’affrontaient pour la détention d’une cruche remplie du nectar de l’immortalité. Durant les affrontements, quelques gouttes tombèrent à quatre endroits différents : les villes d’Allahabad, Haridwar, Ujjain et Nasik. Tous les trois ans, une de ces villes sacrée accueille les croyants.

La fête enchaîne les cycles de 12 ans ponctués par la Mahâ Kumbhamela (la grande Kumbh Mela) à Prayâg. En 2001, plus de septante millions de pèlerins s’étaient réunis à cette occasion.

Les autorités ont mis en place un dispositif policier très fort cette année. Les risques consécutifs à cet évènement sont nombreux. En 1954, huit-cent personnes furent piétinées suite à un mouvement de foule. Autre crainte, les attentats à la bombe. Le dernier en date en Inde a fait dix-huit morts et soixante blessés le 14 février dernier à Pune.

Guillaume Bur, avec Belga.

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