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Les « gens qui réussissent » et ceux « qui ne sont rien »

Stagiaire Le Vif

Jeudi dernier, lors de l’inauguration de Station F, un incubateur géant de l’entrepreneur français Xavier Niel, Emmanuel Macron a comparé les « gens qui réussissent » et ceux « qui ne sont rien ».

Dans l’enceinte de la Halle Freyssinet, le nouveau président a évoqué le passé ferroviaire de ce lieu où seront accueillies une centaine de start-ups. « Vous aurez appris dans une gare, et une gare c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. »

Il rajoute ensuite, »parce que c’est un lieu où on passe, parce que c’est un lieu qu’on partage, parce que la planète où nous sommes aujourd’hui, parce que cette ville, parce que notre pays, parce que notre continent ce sont des lieux où nous passons, et si nous oublions cela en voulant accumuler dans un coin, on oublie d’où on vient et où on va. »

La toile et les réseaux sociaux se sont emparés de la phrase-choc. Opposants politiques et journalistes n’ont pas tardé à réagir à ces propos, qualifiés comme plein de « mépris » par Thierry Mariani, du côté des Républicains ou de « plus que honteux » par Florian Philippot, chez le FN.

Sur Twitter, l’équipe du président a dû rappeler que l’expression « ceux qui ne sont rien » se retrouve dans l’Internationale et qu’il fallait y voir une volonté du président de ne pas laisser de côté ceux qui sentent qu’ils ne sont rien.

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Mais ce n’est pas la première sortie d’Emmanuel Macron. En septembre 2014, lorsqu’il était ministre de l’Economie, durant une visite aux abattoirs de Gad dans le Finistère, il avait parlé « d’une majorité de femmes (…) pour beaucoup illettrées », ce qui lui vaudra de devoir s’excuser. En mai 2016, à Lunel, dans l’Hérault, toujours en tant que ministre de l’Economie, il perd patience face à deux militants CGT et leur répond : « le meilleur moyen de se payer un costard c’est de travailler! »

Alors, phrase sortie de son contexte ou nouvelle phrase polémique pour Emmanuel Macron ? Dans les deux cas, cet incident incitera peut-être le président à plus de prudence dans ses propos.

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Eléonore Loisel

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