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Les frappes aériennes seules ne suffiront pas à sauver Kobané

Les frappes aériennes seules ne suffiront pas à sauver la ville de Kobané assiégée par les combattants du groupe Etat islamique (EI), à la frontière syro-turque, a reconnu mercredi le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

« Les frappes aériennes à elles seules ne vont pas y arriver, ne vont pas apporter une solution et sauver la ville de Kobané », a déclaré le porte-parole lors d’un point de presse. Il faudrait des troupes « compétentes », des combattants rebelles en Syrie ou des forces gouvernementales irakiennes, pour arriver à vaincre l’EI mais cela prendra du temps. Nous le savons. Et nous n’avons cessé de le répéter », a-t-il insisté. « Nous n’avons pas à l’heure actuelle un partenaire volontaire, capable et efficace sur le terrain à l’intérieur de la Syrie. C’est un fait », a encore dit John Kirby.

La coalition internationale contre le groupe Etat islamique a mené mardi et mercredi six frappes près de la ville syrienne de Kobané, assiégée par les jihadistes, a indiqué l’armée américaine. Au total, neuf frappes aériennes ont été menées par les Etats-Unis et leurs alliés sur le territoire syrien, dont six à proximité de cette ville kurde implantée sur la frontière avec la Turquie, a expliqué le Centre de commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l’Asie centrale (Centcom).

« Nous frappons quand nous pouvons », a expliqué le général Martin Dempsey, plus haut gradé américain, à la chaîne américaine ABC. Les jihadistes « sont un ennemi qui apprend et ils savent comment manoeuvrer et comment utiliser les populations et le camouflage », « donc quand nous avons une cible, nous frappons ».

« Ils deviennent plus adroits dans l’utilisation des appareils électroniques », a-t-il précisé. Et « ils ne plantent plus de drapeaux, ne se déplacent plus dans de longs convois comme ils faisaient avant (…) Ils n’établissent pas de quartiers généraux qui sont visibles et identifiables ».

Selon lui, la majorité des habitants de Kobané ont fui la ville pour se réfugier en Turquie mais « il ne fait aucun doute » que les jihadistes vont se livrer « à d’horribles atrocités s’ils en ont l’occasion ».

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