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Les forces irakiennes reprennent à l’EI des villages frontaliers de la Syrie

Le Vif

Les forces irakiennes ont repris plusieurs villages au groupe Etat islamique (EI) dans l’ouest de l’Irak, où elles tentent de chasser cette organisation jihadiste des régions frontalières de la Syrie, ont indiqué des commandants.

La veille, l’armée a annoncé le début d’une offensive pour « libérer les zones occidentales » de la province d’Al-Anbar de l’EI. Cette région est essentiellement désertique et peu peuplée, mais elle est stratégiquement importante car elle est située au centre du « califat » autoproclamé par l’EI à cheval sur l’Irak et la Syrie.

Le premier objectif de la nouvelle offensive est la localité de Aanah, suivie de celles de Rawa et d’Al-Qaïm, situées à plus de 300 km de Bagdad, les plus à l’ouest du pays sur les rives de l’Euphrate.

« Nos unités militaires ont chassé Daech de sept villages entre les villes de Haditha et Aanah », a précisé le général Qassem al-Mohammedi, dont l’unité est impliquée dans l’opération militaire, en utilisant un acronyme en arabe de l’EI.

Le général Nomane Abd al-Zobai, qui commande la 7e Division, a confirmé la reprise de sept villages, ajoutant que les forces irakiennes étaient parvenues à la périphérie d’Al-Sagra, une localité au sud-est d’Aanah.

La 7e Division de l’armée dirige l’offensive à laquelle participent des unités de la police et des combattants de tribus locales, soutenus par l’aviation de la coalition internationale sous commandement américain.

La province sunnite d’Al-Anbar, est frontalière également de la Jordanie et de l’Arabie saoudite. En 2016, l’armée avait repris ses deux principales villes, Ramadi et Fallouja, à l’EI, mais la sécurité reste précaire dans cette province.

Située à 200 km au nord-ouest de Bagdad, Haditha est la troisième ville de la province d’Al-Anbar et se trouve près du deuxième plus grand barrage hydraulique du pays. Elle a été la cible de nombreuses attaques jihadistes mais les tribus locales ont réussi à les contrer.

Les jihadistes sont déjà sur la défensive à Mossoul, leur seul grand bastion en Irak, où ils résistent avec acharnement à une offensive des forces irakiennes lancée le 17 octobre.

Cette opération a permis aux forces irakiennes de « faire des progrès importants » en vue de « libérer Mossoul », la deuxième ville d’Irak, a indiqué la coalition internationale.

Au total, l’EI a perdu plus de la moitié des vastes territoires conquis en Irak en 2014 après avoir profité de la faiblesse de l’Etat central à la suite de la chute de Saddam Hussein et de l’invasion américaine.

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