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Les femmes premières victimes des mesures d’austérité en Europe

Les femmes sont les premières victimes des mesures d’austérité adoptées en Europe, ont dénoncé jeudi quelque 700 représentants de 350 groupes, organes et associations de 56 pays, réunis depuis lundi à Genève. Ils ont transmis leurs recommandations aux gouvernements des Etats membres de la Commission économique pour l’Europe (CEE, l’une des cinq commissions régionales de l’Onu), dont la Belgique.

« Nous sommes à un tournant en Europe avec la convergence de multiples crises: financière, énergétique, climatique et alimentaire », a affirmé Nyaradzayi Gumbonzvanda, présidente de la réunion et du Comité des ONG sur le statut des femmes en concluant les travaux. « Les mesures d’austérité adoptées en réponse à la crise économique ont provoqué un chômage sans précédent, des coupes radicales dans les dépenses sociales, une précarité des ménages touchant de manière disproportionnée les femmes et les filles. Elles ont rejeté les femmes dans leur rôle traditionnel », a-t-elle dénoncé.

Elle a relevé que le fossé entre les riches et les pauvres se creuse chaque jour. La réunion a constaté que les engagements pris à Pékin lors de la conférence mondiale sur les femmes en 1995 sont remis en cause par une multitude de menaces. Les 350 groupes représentés se sont inquiétés en particulier de la hausse du chômage des femmes en Europe de l’Est, de la « complaisance » des autorités à l’égard de la question féminine en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, de la violence « omniprésente » subie par les femmes et du sort des femmes migrantes. Le forum des ONG a débouché sur une série de recommandations transmises jeudi aux 56 gouvernements de la CEE. La réunion avait été ouverte le matin par la princesse héritière Mary du Danemark.

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