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Les Femen aidées à leurs débuts par un patriarche

Le Vif

Six Femen ont enlevé leurs T-shirts mercredi à la Mostra de Venise pour défendre leur mouvement « contre le sexisme et le patriarcat » et le film qui leur rend hommage : « l’Ukraine n’est pas un bordel ». Ce film révèle un paradoxe étonnant sur les débuts du groupe féministe.

L’une de leurs leaders, Inna Chevtchenko, portait le titre de ce documentaire écrit en rouge sur sa poitrine tandis que ses acolytes, cheveux tressés avec des fleurs pour certaines, en jeans colorés ou shorts, avaient inscrit plusieurs slogans, dont « Les femmes sont là ».

Elles étaient accompagnées de la réalisatrice australienne Kitty Green, dont le film retrace l’histoire du mouvement. Elle a filmé pendant plusieurs mois leur vie et leurs manifestations torses nus, médiatisées dans le monde entier et qui ont fait des émules « dans dix pays », selon Inna Chevtchenko.

Kitty Green, dont la grand-mère est ukrainienne, a dit devant la presse avoir filmé leurs actions « plus de 100 fois ». Elle a d’ailleurs été arrêtée tout comme certaines d’entre elles, au Belarus en 2012.

Un paradoxe étonnant Le film montre l’organisation de l’intérieur et révèle notamment un paradoxe: qu’elle a été aidée à ses débuts par Viktor, un homme incarnant la figure du patriarche qu’elles dénoncent.

Viktor, a expliqué Inna Chevtchenko, « nous a donné la possibilité de comprendre ce que fait le système patriarcal : les femmes sont esclaves du sexe, la violence est exercée contre elles dans les foyers, Il nous a fait comprendre aussi combien les hommes peuvent être des bâtards ».

Inna a aussi admis que les Femen avaient dû se défaire de « l’emprise » de cet homme, sorti du mouvement depuis.

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