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Les Européens ne sont prêts à accueillir que 29.000 demandeurs d’asile

Les Etats membres de l’Union européenne n’ont pas trouvé jeudi d’accord définitif sur la répartition de 60.000 migrants dans l’UE sur une base volontaire, même si la France et l’Allemagne ont décidé d’accueillir un tiers de ces réfugiés ou demandeurs d’asile en provenance de Syrie et d’Erythrée.

Les ministres de l’Intérieur des 28, réunis à Luxembourg, n’ont accepté que de recevoir au total 28.910 des 40.000 demandeurs d’asile, a précisé le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, à l’agence Belga.

« La Belgique veut accueillir 1.364 personnes, mais certains pays ne font rien ou presque rien », a dénoncé M. Francken.

En revanche, la France et l’Allemagne ont accepté d’accueillir un tiers des 60.000 réfugiés ou demandeurs d’asile que l’Union européenne va se répartir d’ici deux ans pour soulager l’Italie et la Grèce,

Quelque 9.100 personnes seront accueillies en France, et 12.100 en Allemagne, ce qui correspond à ce que souhaitait la Commission européenne. Il s’agit principalement de réfugiés syriens et érythréens.

« Quelques » autres pays membres de l’UE décideront « dans les prochains jours » de leur contribution à l’effort demandé par l’UE vis-à-vis de ces ressortissants de zones de guerre, ont précisé les ministres de l’Intérieur français et allemand, Bernard Cazeneuve et Thomas de Maizière, à l’issue de la réunion.

Selon une source européenne, l’Espagne, la Hongrie, l’Autriche et la République tchèque seraient encore disposées à faire un geste.

Fin juin, un sommet européen avait arrêté le principe d’une répartition de 60.000 migrants dans l’UE sur une base volontaire – les Etats membres proposant leur contribution – plutôt que contraignante comme le souhaitait initialement la Commission européenne à la suite de l’opposition de plusieurs pays d’Europe de l’est.

Il s’agit de répartir 40.000 demandeurs d’asile débarqués ces dernières semaines sur les côtes grecques et italiennes, et 20.000 réfugiés enregistrés par le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) actuellement hébergés dans les pays limitrophes de la Syrie, principalement la Turquie.

La discussion se poursuivra le 20 juillet, alors que la Commission a fixé l’échéance à la fin du mois. « Il faudra un accord », a souligné M. Francken qui s’est dit convaincu que les Européens finiraient par le trouver.

En ce qui concerne les 20.000 réfugiés se trouvant dans des camps dans des pays tiers à « réinstaller » au sein de l’UE, un accord a par contre été trouvé jeudi et le chiffre de 20.000 a même été dépassé. La Belgique est prête à en accueillir 1.100: 550 cette année et autant l’an prochain.

Quelque 140.000 migrants sont arrivés depuis le début de l’année en Italie et en Grèce affluant pour beaucoup des côtes libyennes ou turques, selon le HCR.

Les arrivées en Grèce concernent majoritairement des Syriens fuyant la guerre dans leur pays et qui ont droit à la protection internationale, alors qu’en Italie, il s’agit principalement de migrants économiques, selon le HCR.

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