Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel et le général Martin Dempsey. © AFP

Les Etats-Unis vont frapper les « sanctuaires de l’Etat islamique en Syrie »

Le Vif

Les frappes aériennes que les Etats-Unis entendent conduire contre l’Etat islamique en Syrie vont viser les « sanctuaires » des djihadistes, a annoncé le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel mardi lors d’une audition au Sénat.

M. Hagel a indiqué que les raids aériens américains cibleraient « les sanctuaires de l’Etat islamique en Syrie. Cela comprend ses centres de commandement, ses capacités logistiques et ses infrastructures ».

S’exprimant à ses côtés, le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, a toutefois prévenu que cette campagne aérienne ne ressemblerait pas à celle menée en 2003 en Irak contre Saddam Hussein. Baptisée à l’époque « shock and awe » (choc et effroi), elle misait sur une domination rapide de l’ennemi.

Cette campagne contre le groupe Etat islamique « sera acharnée et longue », a ainsi souligné le général Dempsey.

Depuis le 8 août, les forces aériennes américaines ont mené 162 raids contre des positions djihadistes en Irak, un « cancer » selon le président Barack Obama. Bien que M. Obama ait fait part de son intention de viser les djihadistes en Syrie, aucune frappe américaine ne s’est, pour l’heure, déroulée en territoire syrien. « Si vous attaquez les Etats-Unis, vous ne serez en sécurité nulle part », avait martelé le président américain dans un discours télévisé mercredi.

Des conseillers militaires au front avec les Irakiens ?

Par ailleurs, le Pentagone pourrait envoyer ses conseillers militaires au front avec l’armée irakienne pour lutter contre l’EI, a encore indiqué le général Dempsey. « Si nous en arrivons au point où j’estime que nos conseillers doivent accompagner les troupes irakiennes dans leur offensive contre des cibles de l’Etat islamique, c’est ce que je recommanderais au président (Barack Obama) », a-t-il déclaré.

Ses déclarations contrastent avec les assurances répétées du président Barack Obama de n’envoyer aucune troupe américaine au combat en Irak, un peu plus de deux ans et demi après le retrait des derniers soldats américains du pays.

A l’heure actuelle, près de 300 conseillers militaires américains épaulent l’armée irakienne dans ses efforts contre le groupe Etat islamique, auteur d’une fulgurante offensive au nord du pays. Quelque 300 autres conseillers devraient bientôt arriver en renfort.

Le général Dempsey a pris soin d’expliquer que ces conseillers n’ont aucunement vocation à être impliqués directement dans les combats. Mais, si les circonstances venaient à l’exiger, et l’armée irakienne organisait une opération « extraordinairement complexe », ces conseillers seraient alors appelés à « fournir des conseils en combat rapproché » aux troupes irakiennes se battant sur le front, a encore expliqué le général.

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