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Les Etats-Unis s’attendent à une vengeance des djihadistes

Les autorités américaines sont convaincues que l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) tentera d’agir aux Etats-Unis en représailles de leurs frappes en Syrie, a déclaré jeudi le patron du FBI, annonçant également avoir identifié l’assassin des deux journalistes américains décapités.

« Il n’y a aucun doute », a déclaré le directeur du FBI James Comey. Les djihadistes de l’EI « veulent faire quelque chose en représailles aux actions de l’Amérique et de ses alliés (…). Je suis certain qu’ils désirent trouver un moyen de frapper ici », a-t-il assuré lors d’une table ronde au siège du FBI avec quelques journalistes. Les Etats-Unis et leurs alliés arabes frappent depuis mardi des cibles djihadistes en Syrie et ont commencé, dans la nuit de mercredi à jeudi, à frapper les installations pétrolières contrôlées par le groupe extrémiste EI. Depuis le 8 août, les Etats-Unis mènent des frappes aériennes contre l’EI en Irak.

« La logique, s’ils aspirent à devenir les leaders du djihad mondial, est qu’ils ne peuvent pas y parvenir sans frapper l’Amérique », a poursuivi le patron de la police fédérale américaine. « Je n’ai absolument aucun doute que s’ils avaient la capacité (ce dont je doute) de mener des attaques sophistiquées simultanées (du type du 11-Septembre), ils le feraient », a-t-il ajouté. Le responsable américain n’a pas donné de détails sur le type d’attaques que les autorités redoutent mais il a estimé que l’objectif de l’EI était de « tuer ou de brutaliser des Américains innocents ».

James Comey a également parlé de son inquiétude au sujet des combattants djihadistes recrutés aux Etats-Unis pour aller renforcer les rangs de l’EI en Syrie et en Irak. Une douzaine de ressortissants américains, selon lui, combattent actuellement avec les organisations terroristes, quelles qu’elles soient. Au total, une centaine ont cherché à les rejoindre, y sont parvenus et sont rentrés sur le sol américain ou se trouvent toujours en Syrie.

Interrogé sur l’efficacité les récentes frappes ciblées des Etats-Unis contre les membres de Khorassan, un groupuscule proche d’Al-Qaïda, le patron du FBI a dit « continuer à travailler avec l’hypothèse qu’ils sont toujours indemnes ».

Les autorités américaines n’ont pas pu confirmer l’ampleur des dommages subis par Khorassan, ni si son chef avait été tué lors des frappes mardi. Elles avaient indiqué que ce groupe s’apprêtait à conduire « une attaque majeure » sur le sol américain. « Cette organisation est au top de la liste de mes préoccupations » depuis « longtemps », a déclaré M. Comey. Car « c’est un regroupement de terroristes très, très, très mauvais et expérimentés, sur lequel nous avons peu de visibilité », a-t-il dit. Ils « travaillaient à une attaque », a ajouté le chef de la police, sans pouvoir dire si celle-ci était prévue « demain, dans trois semaines ou dans trois mois ».

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