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Les Etats-Unis prêts à exfiltrer de Chine le militant Chen Guangcheng

Le militant chinois des droits civiques a quitté l’ambassade des Etats-Unis où il avait trouvé refuge après son évasion et aurait obtenu des garanties pour rester en Chine ou bien la quitter sous protection américaine.

Les Etats-Unis sont prêts à aider le militant des droits civiques Chen Guangcheng s’il a changé d’avis et veut désormais quitter la Chine, a déclaré ce jeudi un responsable américain.

Retrouver ici le témoignage de Bob Fu, fondateur de China Aid, une ONG de défense des libertés en Chine, basée aux Etats-Unis.

L’ambassadeur américain Gary Locke a de son côté assuré que Chen n’a « jamais été poussé » à quitter la mission diplomatique des Etats-Unis.

« Il était content à l’idée de partir, il en avait envie »

Le responsable, qui a requis l’anonymat, n’a pas voulu dire si Washington serait prêt à accorder à Chen l’asile politique, expliquant que la position du militant –qui s’était réfugié pendant six jours à l’ambassade avant d’en ressortir mercredi– n’était pas claire.

« Nous n’avons pas encore tous les éléments », a déclaré ce responsable, qui a ajouté que les Etats-Unis allaient « voir si sa position a changé et ce qu’il veut maintenant ». Ensuite, « nous ferons tout notre possible pour l’aider à arriver à ses fins » a-t-il ajouté.

« Je peux vous affirmer sans équivoque qu’il n’a jamais été poussé à partir (de l’ambassade). Il était content à l’idée de partir, il en avait envie », a déclaré pour sa part Gary Locke à des journalistes en marge du « dialogue stratégique et économique » annuel entre les Etats-Unis et la Chine qui s’est ouvert jeudi matin dans la capitale chinoise.

Sévices infligés par les hommes de main des autorités locales


L’ambassadeur a précisé que des responsables américains avaient écouté une partie d’une conversation téléphonique entre Chen et son épouse peu avant qu’il décide de quitter l’ambassade. « Elle l’implorait de venir à l’hôpital pour retrouver sa famille et lui disait qu’il y aurait toujours des impondérables mais qu’ils devaient faire le premier pas », a détaillé Gary Locke.

Après avoir quitté l’ambassade, l’avocat aveugle, champion de la lutte contre les avortements forcés, a déclaré qu’il voulait quitter la Chine où il ne se sent pas en sécurité, malgré l’intervention des Etats-Unis auprès des autorités chinoises pour que sa sécurité soit garantie dans son pays.

Après son évasion, Chen Guangcheng a dénoncé dans une vidéo diffusée sur internet et adressée au Premier ministre chinois Wen Jiabao les sévices infligés par les hommes de main des autorités locales à lui et à ses proches, durant 19 mois de résidence surveillée dans son village de la province du Shandong (est).

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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