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Les esprits s’apaisent à la frontière Cambodge-Thaïlande

Si aucun combat n’a été signalé à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande depuis une brève escarmouche lundi matin, les soldats cambodgiens sont « toujours en alerte ».

Le calme régnait mardi à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande après plusieurs jours d’affrontements sporadiques qui ont fait au moins sept morts. Aucun combat n’a été signalé depuis une brève escarmouche lundi matin, mais un responsable militaire cambodgien en poste à la frontière a indiqué que les soldats cambodgiens étaient « toujours en alerte ».

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Les deux armées s’affrontent depuis vendredi autour d’une zone frontalière contestée qui abrite le temple de Preah Vihear, des ruines du XIe siècle dont le classement par l’Unesco en 2008 avait provoqué la colère des nationalistes thaïlandais.

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Le temple khmer relève de la souveraineté du Cambodge, selon une décision de la Cour internationale de justice de 1962. Mais les Thaïlandais contrôlent ses principaux accès et les deux parties revendiquent une zone de 4,6 km² en contrebas de l’édifice qui n’a pas été délimitée.

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Ces combats, les plus violents depuis des années, ont causé la mort de cinq Cambodgiens et deux Thaïlandais, dont au moins un civil dans chaque camp, et poussé des milliers de villageois à fuir leur maison.

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Les deux voisins partagent une frontière qui n’a pas été totalement délimitée et se sont accusés mutuellement d’agression. Ils ont tous deux écrit au Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est dit « très inquiet » de la situation.

L’Unesco envoie une mission pour évaluer l’état du temple

L’Unesco a annoncé qu’elle allait envoyer « dès que possible » une mission pour évaluer l’état du temple de Preah Vihear. « J’ai l’intention d’envoyer une mission sur le site dès que possible afin d’évaluer l’état du temple », a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, dans un communiqué.

Le temple de Preah Vihear est inscrit sur la liste du patrimoine mondial et à ce titre, « la communauté internationale a une responsabilité particulière afin d’assurer (sa) préservation », a-t-elle souligné.

« Cela requiert un effort collectif qui doit être consenti dans un esprit de consultation et de dialogue », a ajouté la directrice générale de l’Unesco, pour qui « le patrimoine devrait permettre d’unir et servir d’instrument de dialogue et de compréhension mutuelle, pas de conflit ».

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LeVif.be, avec Belga

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