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Les djihadistes ont reculé de plusieurs quartiers de la ville de Kobané

Les combattants kurdes ont repris le contrôle de certains quartiers de la ville syrienne kurde de Kobané aux djihadistes du groupe Etat islamique (EI) grâce aux frappes aériennes de la coalition internationale, a affirmé un responsable kurde local.

« Les YPG (Unités de protection du peuple, la principale milice armée kurde de Syrie) a progressé dans l’est et dans le sud-est de la ville », a déclaré à l’AFP Idriss Nassen lors d’un entretien téléphonique. « Avant, ils (l’EI) tenaient 30% de Kobané, maintenant ils en contrôlent moins de 20% grâce à la coalition internationale », a poursuivi M. Nassen depuis la ville assiégée, « les YPG mènent des opérations de nettoyage dans les quartiers est et sud-est ».

« La coalition internationale a frappé l’EI de façon plus efficace ces derniers jours », a également estimé M. Nassen. « Nous avons besoin de plus de frappes aériennes, ainsi que d’armes et de munitions pour les (les djihadistes) combattre sur le terrain », a toutefois insisté ce responsable local.

« Kobané pourrait encore tomber »

Les Etats-Unis ont annoncé avoir bombardé les positions de l’EI à Kobané à dix-huit reprises mardi et mercredi, tuant « plusieurs centaines » de ses combattants. Ces frappes ont réussi à freiné la progression des djihadistes, qui avaient atteint lundi le centre-ville. Mais « Kobané pourrait encore tomber », a mis en garde le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Plus de 660 morts en un mois de bataille

Quelque 662 personnes ont été tuées dans la ville syrienne de Kobané depuis le début, il y a un mois, de l’offensive du groupe Etat islamique (EI), selon un décompte de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) qui ne prend pas en compte les victimes des frappes aériennes.

Depuis le 16 septembre, 374 combattants de l’EI ont trouvé la mort, a indiqué l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau d’informateurs et de militants en Syrie. Les combats ont aussi provoqué le décès de 258 combattants des Unités de protection du peuple (YPG), le groupe kurde qui défend la ville, de neuf autres Kurdes engagés et d’un volontaire kurde se battant avec eux.

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