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Les côtes américaines menacées par une marée noire

La compagnie britannique British Petroleum n’a toujours pas trouvé la solution pour mettre un terme à ce qui ressemble de plus en plus à une catastrophe naturelle. Suite à l’explosion d’une plateforme pétrolière, un puits libèrerait environ 159.000 litres de brut par jour au large de la Louisiane.

British Petroleum (BP) tente par tous les moyens de stopper les fuites de pétrole qui inondent le nord du golfe du Mexique depuis l’explosion d’une de ses plateformes offshores. Le temps presse. 159 000 litres de brut sont expulsés chaque jour et une nappe de pétrole de 965 kilomètres de circonférence se déplace à une trentaine de kilomètre des côtes de la Louisiane selon Lefigaro.fr.

Sur le même site, Prentice Danner, un porte-parole des garde-côtes, explique la nouvelle méthode développée par les ingénieurs de BP. « Un couvercle sera placé sur la fuite (au fond de la mer). Au lieu que le pétrole se déverse dans l’eau, il ira dans cette structure. On estime que sa construction pourrait prendre deux à quatre semaines ». Au-delà de la durée, un autre problème se pose déjà, la profondeur. Le puits se trouve à 1,5 kilomètre en dessous du niveau de la mer.

En cas d’échec, BP envisagerait de forer des conduits de secours pour ensuite injecter un enduit spécial dans le puits et ainsi le boucher définitivement. Mais cette technique est également contraignante. Bill Salvin, un porte-parole des opérations sur place, estime que sa mise en oeuvre pourrait durer « deux à trois mois ».

En attendant, quatre robots ont déjà tenté de fermer le bloc obturateur, la valve de sécurité destinée à contrôler la pression du puits. Mais cette tentative est restée vaine, et les déplacements de la nappe de pétrole deviennent de plus en plus préoccupants pour les autorités américaines. En effet, les cotes de la Louisiane accueillent un écosystème fragile composé de nombreux oiseaux aquatiques, poissons et autres crustacés.

La plateforme a explosé mardi dernier, le 20 avril. Onze personnes sont toujours portées disparues. Même si les conséquences restent pour le moment incomparables, tout le monde redoute une pollution semblable à celle provoquée par l’Exxon Valdez, échoués sur les côtes de l’Alaska en 1989.

Guillaume Bur avec Belga.

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