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Les catastrophes naturelles ont coûté 37 milliards en 6 mois

Les désastres et catastrophes naturelles ont engendré des pertes économiques estimées à 37,4 milliards de dollars (33,8 milliards d’euros) sur la première moitié de l’année, selon une étude du réassureur helvétique Swiss Re publiée mardi. Ces pertes sont en baisse de 37% par rapport au premier semestre 2014.

Sur cette somme, 45% des pertes ont été prises en charge par les compagnies d’assurances, portant la facture pour le secteur à 16,5 milliards de dollars, a indiqué le numéro deux mondial de la réassurance suisse dans un communiqué. Ce chiffre s’inscrit en baisse de 30% par rapport au premier semestre 2014, mais en hausse de 27% par rapport à la moyenne sur dix ans, a précisé Swiss Re qui fournissait une première estimation des coûts pour le secteur sur le premier semestre. Sur la période, les pertes liées aux catastrophes naturelles se sont montées à 33 milliards de dollars (dont 16,5 milliards couverts par les assurances), contre 54 milliards au premier semestre l’an dernier et une moyenne pour le premier semestre de 99 milliards sur dix ans. Les événements les plus coûteux pour les assureurs sont liés aux conditions climatiques durant l’hiver et aux orages aux États-Unis et en Europe. La tempête hivernale qui s’est abattue en février sur le Nord-Est des États-Unis a engendré à elle seule des coûts de 1,8 milliards de dollars pour les assureurs. Les pertes liées aux désastres engendrés par l’homme, qui englobent entre autres les accidents industriels ont quant à elles atteint 4,4 milliards (-9%), dont 3,6 milliards pris en charge par les assureurs. Au premier semestre, les désastres et catastrophes naturelles ont coûté la vie à quelque 18.000 personnes, les tremblements de terre au Népal faisant à eux seuls quelque 9.000 victimes. Les pertes économiques liées à ces tremblements de terre sont évaluées à 5 milliards de dollars, dont seuls 160 millions étaient couverts par les assureurs. La vague de chaleur en mai et juin en Inde et au Pakistan, où les températures sont montées jusqu’à 48 degrés, ont quant à elles coûté la vie à 2.500 personnes en Inde et 1.500 au Pakistan. Le nombre élevé de victimes sur la première moitié de l’année s’explique également par le nombre de migrants qui ont péri en mer, sur les bateaux qui ont chaviré en Méditerranée, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe, a précisé Swiss Re.

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