Tanguy de Etienne Chatiliez © DR

Les « boomerang kids », la nouvelle espèce de Tanguy

Stagiaire

Beaucoup de jeunes de nos jours ont du mal à quitter le cocon familial, on les appelle plus communément les Tanguy. Les  » boomerang  » kids sont eux d’un tout autre style : après avoir vécu seuls quelques années, ils reviennent chez leurs parents.

Le phénomène Tanguy désigne ce phénomène social selon lequel de jeunes adultes n’arrivent pas à quitter le domicile familial. Cette dénomination vient du film d’Étienne Chatiliez, dont le personnage éponyme s’accroche à papa maman. Aujourd’hui apparaît un autre genre : le « boomerang kid », comme son nom l’indique, désigne un jeune adulte, qui après quelques années d’indépendance, revient vivre chez ses parents. Au contraire des Tanguy, leur désir n’est pas forcément de rester chez papa et maman pour profiter de la cuisine ou encore du linge propre qui apparait comme par magie, la raison de leur retour est souvent économique ou due aux aléas de la vie (licenciement, divorce…). Les loyers étant de plus en plus chers, nombreux sont les jeunes travailleurs à retourner vivre chez leurs parents. En France, le nombre de boomerang kids a d’ailleurs augmenté de 20% en dix ans.

En France, la fondation Abbé Pierre publiait le 5 décembre une étude relative aux problèmes de logements chez les jeunes révélant que 4,5 millions de jeunes étaient contraint de vivre chez leurs parents. Ce phénomène ne concerne pas seulement les jeunes adultes qui, à peine partis, sont de retour avant que les parents n’aient pu s’en rendre compte. Des adultes de plus de 35 ans seraient aussi enclins à revenir suite à un divorce, une perte d’emploi ou des problèmes de santé. Le retour au bercail est une possibilité qui n’aurait jamais été envisageable par le passé. Par exemple, pour être considéré comme un homme, il fallait se marier et partir au plus vite. Revenir était perçu comme indigne. Mais aujourd’hui, les parents sont plus riches et vivent plus longtemps, des phases de retour sont donc possibles.

Pour certains parents, cela ne pose pas de problème, mais pour d’autres, qui ne se rendent pas forcément compte des difficultés de leur progéniture, ce come-back peut être perçu comme un véritable calvaire. C’est pourquoi il est important d’établir certaines règles. La raison du retour doit être clairement justifiée, la répartition des dépenses et des tâches ménagères doit aussi être abordée. Et dernière chose, mais non des moindres, la possibilité ou non à la personne qui réintègre le cocon familial d’y amener ses conquêtes.

M.D

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