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Les bateaux fantômes, un nouveau degré de cruauté des trafiquants d’êtres humains

Les « bateaux fantômes » remplis de migrants africains et laissés à la dérive en mer Méditerrannée constituent un « nouveau degré de cruauté » atteint par les trafiquants d’êtres humains, estime vendredi l’agence européenne de gestion des frontières Frontex.

L’avis suit la découverte, pour la deuxième fois en quelques jours seulement, d’un bateau à la dérive par la marine italienne, avec plusieurs centaines de personnes à bord. L’équipage aurait quitté le bateau, abandonnant les migrants à leur sort. « C’est un nouveau phénomène de cet hiver », indique la porte-parole de Frontex, Ewa Moncure.

Selon elle, cette pratique est très lucrative pour les trafiquants. Elle consiste à envoyer en mer des navires récemment déclassés, sans équipage et avec une quantité à peine suffisante de carburant. Il s’agirait d’un business pesant « des millions ». « Chacun de ces candidats migrants est forcé de payer plusieurs milliers d’euros ou de dollars pour la traversée.

Le montant grimpe vite si l’embarcation peut contenir plusieurs centaines de personnes ». « Quand un bateau inapte à naviguer en haute mer est surchargé et se retrouve en situation de détresse, les personnes qui y sont enfermées dans des espaces de stockage n’ont aucune chance », insiste encore Ewa Moncure, qui s’exprimait vendredi à Varsovie.

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