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Les arguments pour et contre le Brexit

Le Vif

De l’immigration à la souveraineté politique, en passant par l’économie, voici les principaux arguments des partisans du Brexit (contraction de British Exit) et de ceux qui veulent au contraire rester dans l’Union européenne.

L’immigration

Pro-Brexit: Les partisans de la sortie du pays de l’UE estiment que le pays doit récupérer le contrôle de ses frontières pour limiter l’immigration en provenance de l’UE, afin de réduire les paiements d’aides sociales, de désengorger les services publics et de réserver les emplois aux Britanniques. Le pays a connu un solde migratoire record en 2015 de 336.000 personnes, dont 180.000 en provenance de l’UE.

Pro-UE: Les partisans du maintien font valoir, études à l’appui, que les immigrants contribuent davantage en matière d’impôts qu’ils ne coûtent aux caisses de l’Etat, notamment parce qu’il s’agit d’une population jeune. La contribution des migrants originaires de l’UE est ainsi supérieure de 34% à ce qu’ils reçoivent, selon une étude de 2013 du Centre pour la rechercher et l’analyse des migrations.

L’économie et le commerce

Pro-Brexit: Une sortie de l’UE permettrait au Royaume-Uni de récupérer sa contribution nette au budget européen. Le Brexit permettrait une hausse du PIB d’ici à 2030 de 0,6% à 1,6%, selon les prévisions les plus optimistes du cercle de réflexion Open Europe.

Le Royaume-Uni pourrait maintenir ses relations commerciales avec l’UE via un accord de libre-échange, comme la Suisse ou la Norvège.

Pro-UE: L’UE est le premier partenaire économique du Royaume-Uni, représentant 44% de ses exportations et 53% des importations en 2015. D’après les calculs du Centre for European Reform (CER), l’adhésion à l’UE a accru les exportations britanniques de 55%. Selon Open Europe, le Brexit pourrait entraîner un manque à gagner pour la croissance de 0,8% à 2,2%.

Sans accès au marché commun, le Royaume-Uni perdra une partie de ses investissements directs étrangers (IDE), qui viennent pour 48% de l’UE (496 milliards de livres en 2014), au profit du reste de l’UE. Et pour conserver un accès au marché commun, aux mêmes conditions que la Suisse ou la Norvège, le Royaume-Uni devrait contribuer au financement de divers programmes européens.

Régulations

Pro-Brexit: Bruxelles impose trop de régulations et de paperasse, avec un coût pour l’économie. Selon une étude de Open Europe, le coût des 100 régulations les plus contraignantes s’élève à 33,3 milliards de livres par an.

Pro-UE: Avec l’UE comme partenaire économique principal, le Royaume-Uni devra continuer de respecter les réglementations européennes sans avoir le pouvoir de les décider.

Souveraineté

Pro-Brexit: le Royaume-Uni resterait une voix influente, une puissance nucléaire membre de l’Otan et du conseil de sécurité de l’ONU.

Pro-UE: Sortir de l’UE entraînerait une perte d’influence du Royaume-Uni dans le monde, et augmenterait la probabilité d’un nouveau référendum d’indépendance en Ecosse, farouchement pro-UE.

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