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Les Argentines mobilisées face à la violence machiste

Des dizaines de milliers de femmes argentines ont manifesté vendredi contre les violences faites aux femmes, à l’appel d’un collectif qui a lancé un appel à une grève mondiale des femmes le 8 mars.

A l’occasion de la Journée mondiale contre la violence faite aux femmes, des mobilisations étaient également prévues dans d’autres pays d’Amérique latine: en Colombie, au Chili, au Guatemala, en Uruguay. A Buenos Aires, elles étaient des dizaines de milliers à défiler entre le parlement et la Place de Mai, devant le palais présidentiel, à l’appel du collectif « Ni Una Menos » (« pas une de moins »).

Depuis le début de l’année, 200 femmes ont été tuées par leur époux, ex-mari, compagnon en Argentine, un pays qui se situe pourtant parmi les plus avancés d’Amérique latine.

Un sondage a révélé vendredi que 97% des femmes argentines ont déjà été victimes de harcèlement, que 79% ont subi des attouchements, notamment dans les transports publics, et que 69% ont été en situation de crainte d’être violée.

Le président argentin Mauricio Macri devait recevoir vendredi des familles de victimes de crimes machistes.

En 2014, il avait déclaré lors d’un entretien que les femmes aimaient recevoir des compliments, mêmes vulgaires, et qu’il n’y avait pas de mal à leur dire « Quel joli cul ».

L’appel du 8 mars a été lancé par des organismes féministes d’Allemagne, Russie, Israël, Corée du Sud, Italie, Mexique, Argentine.

En 2015 et en octobre 2016, « Ni Una Menos » a rassemblé sur le même thème plus de 200.000 personnes dans les rues de Buenos Aires, avec le slogan « Vivantes nous nous voulons ».

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