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Le vice-PM japonais ne compte pas démissionner après ses propos sur les nazis

Le Vif

« Je n’ai pas l’intention de démissionner », a déclaré vendredi le vice-Premier ministre japonais Taro Aso dont une référence à l’Allemagne nazie a créé une vive polémique cette semaine.

M. Aso, qui est également ministre des Finances du gouvernement de droite de Shinzo Abe, a retiré jeudi des propos tenus lundi dans lesquels il suggérait que le Japon s’inspire de l’Allemagne nazie pour réformer sa Constitution. Vendredi, il a indiqué en conférence de presse qu’il ne comptait pas démissionner comme le réclament des partis d’opposition de gauche, et qu’il n’avait pas non plus l’intention de s’excuser, parlant d’un « malentendu ».

M. Aso avait fait ses étonnantes déclarations durant un débat organisé par un cercle de réflexion conservateur à propos d’une réforme de la constitution pacifiste imposée au Japon en 1947 par le vainqueur et occupant américain. « La constitution de l’Allemagne de la république de Weimar a été discrètement remplacée par la constitution de l’Allemagne nazie: pourquoi ne pas s’inspirer de leur tactique? « , s’était interrogé M. Aso.

Le gouvernement japonais a rapidement tenu à souligner que les premières déclarations de M. Aso ne reflétaient en rien la position officielle. « Il est regrettable que mes remarques sur l’administration nazie aient conduit à un malentendu (…). Il est évident, et mes propos dans leur intégralité le montrent, que je porte un jugement extrêmement négatif sur les nazis et leur rapport à la Constitution de Weimar. Mais puisque cet exemple a entraîné un malentendu, je voudrais retirer la référence au régime nazi », avait plaidé M. Aso jeudi.

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