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Le Venezuela demande au Brésil de protéger ses citoyens après les agressions anti-réfugiés

Le gouvernement du Venezuela a demandé à son homologue brésilien de protéger ses ressortissants après des heurts ayant détruit les refuges d’immigrants vénézuéliens samedi, dans une ville du nord du Brésil.

À la suite des événements, déclenchés par l’agression présumée d’un commerçant brésilien à Pacaraima (nord), le ministère des Affaires étrangères a contacté le ministre des Relations extérieures du Brésil, selon un communiqué du gouvernement de Caracas. Lors de cet échange, le ministère vénézuélien a demandé aux autorités brésiliennes des « garanties concernant les citoyens vénézuéliens et de prendre toutes les mesures pour la protection et la sécurité des familles et de leurs biens ».

Le ministère a manifesté sa « préoccupation au sujet des informations confirmant des attaques contre des immigrés vénézuéliens, ainsi que des expulsions massives », des faits qui « violent le droit international ». Les violences ont commencé samedi matin, après qu’un commerçant ait été blessé, ses proches désignant comme responsables les Vénézuéliens, dont la présence s’est intensifiée dans la ville frontalière de Pacaraima, depuis le début de la grave crise politico-économique qui sévit dans le pays pétrolier. Des dizaines de Brésiliens ont attaqué les deux principaux camps improvisés des immigrés et ont brûlé leurs biens. Trois Brésiliens ont été blessés dans les heurts.

Le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré avoir ordonné au personnel de son consulat à Boavista (nord du Brésil) de se déplacer à Pacaraima pour contrôler la situation et « assurer l’intégrité » des Vénézuéliens dans la région. L’exécutif vénézuélien a aussi dénoncé des faits encouragés par « une matrice dangereuse d’opinion xénophobe, démultipliée par des gouvernements et les moyens au service (…) de l’impérialisme ».

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