Ratko Mladic derniers acteurs d'un Tribunal qui aura vécu une fin théâtrale. © Isopix

Le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie tire sa révérence

Sa condamnation à vingt ans de prison pour crimes contre l’humanité venait d’être confirmée. Face aux juges, le général croate de 72 ans s’est alors écrié, en parlant de lui-même : « Slobodan Praljak n’est pas un criminel de guerre. Je rejette avec mépris votre verdict ! », puis a avalé du cyanure. Il est mort quelques heures plus tard.

Il est mort quelques heures plus tard. C’était le 29 novembre et sans doute le dernier fait marquant de l’histoire du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), habilité à juger les crimes de guerre commis sur ce territoire entre 1991 et 2001, et qui ferme ses portes fin décembre.

Une semaine auparavant, le  » boucher des Balkans  » Ratko Mladic, ancien chef des forces serbes en Bosnie, était condamné à la prison à perpétuité. Depuis sa création en 1993, le Tribunal a inculpé 161 personnes, dont Radovan Karadzic, leader des Serbes de Bosnie (condamné à 40 ans de prison en 2016, en appel), et le président serbe Slobodan Milosevic (mort en détention en 2006).

Pionnier en matière de justice internationale, le TPIY a ouvert la voie au Tribunal pour le Rwanda et à la Cour pénale internationale. Sa neutralité a toutefois été discutée, en particulier par les Serbes. Enfin, le projet d’une grande commission vérité et réconciliation est resté au point mort, tant les nationalismes restent vivaces.

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