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Le succès de l’extrême droite sur les réseaux sociaux en Europe

Dans toute l’Europe, des jeunes gens se sentent abandonnés par les partis traditionnels et affichent de la sympathie pour les groupes populistes, selon une étude du centre de réflexion britannique Demos.

L’extrême droite a le vent en poupe dans l’Union européenne. Ses thèses rencontrent un écho grandissant chez les jeunes hommes de moins de 30 ans, selon une étude publiée lundi à Bruxelles par le centre de réflexion britannique Demos.

L’étude, qui s’appuie sur les réponses fournies sur Facebook par plus de 10.000 sympathisants de groupes d’extrême droite dans 12 pays européens, montre que la montée de l’islamisme, perçue comme une menace, fédère de plus en plus de personnes en Europe.

« La hausse de popularité des mouvements populistes va de pair avec l’avènement des médias sociaux, et ces groupes sont enclins à utiliser les nouvelles technologies pour amplifier leur message, pour recruter et s’organiser », précise Demos.

Des jeunes abandonnés par les partis traditionnels « Alors que de nombreux pays européens ont les yeux fixés sur l’état de leur économie, une autre crise de confiance se prépare. Dans toute l’Europe, des jeunes gens se sentent abandonnés par les partis traditionnels et leurs représentants et affichent de la sympathie pour les groupes populistes », met en garde Jamie Bartlett, auteur du rapport publié en anglais sur le site de Demos.

Ces Européens dénoncent également les effets de la mondialisation qui détruit « les droits des travailleurs ». Ils ont « perdu la foi » dans leur gouvernement, les institutions européennes et le système judiciaire, selon Demos. « A leurs yeux, les principaux partis politiques ont perdu le contact avec la réalité, sont insipides et lointains, incapables de répondre aux difficultés qu’ils rencontrent quotidiennement dans la vie de tous les jours », résume Jamie Bartlett.

Il faut « prendre au sérieux » leurs inquiétudes, préconise l’étude. Les responsables politiques traditionnels doivent réagir et répondre aux préoccupations exprimées sur l’immigration et l’identité culturelle, préconisent les auteurs de l’étude.

LeVif.be avec L’Express.fr

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